Cérémonie de Voeux
Retrouvez l’intégralité du discours que j’ai prononcé à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de voeux le 11 janvier dernier à Saint Mihiel.
Ancien Ministre – Sénateur honoraire de la Meuse (Site officiel)
Retrouvez l’intégralité du discours que j’ai prononcé à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de voeux le 11 janvier dernier à Saint Mihiel.
D’abord et avant tout une bonne santé. Pour le reste détermination et sagesse s’imposent. Rien n’est facile, tout est possible, il faut garder confiance et se renforcer par l’action.
Mais la sagesse s’impose : ne céder ni aux peurs, ni aux paniques, ni aux illusions. Simplement réfléchir et ensemble échanger, confronter puis décider et agir.
Pour la Meuse des chances réelles existent. Bure nous donne des bases profondes et surtout durables. Safran doit faciliter notre envole. Avec le centenaire qui se prépare, Verdun retiendra l’attention.
Oui ensemble nous pouvons en 2013 espérer pour la Meuse au prix d’un effort personnel et d’un esprit d’équipe.
Très cordialement à vous.
Dans un pays comme le nôtre qui frappe le revenu, la plus-value, les successions, il n’y a pas de formes d’acquisition de richesses qui ne soient pas imposées lors de leur constitution.
Les revenus des capitaux et les plus-values correspondent à une même réalité : ce sont des ressources prévisibles ou incertaines qui résultent à une épargne déjà imposée lors de sa formation.
Ces revenus, prévisibles ou incertains, ne sont pas motivés par le goût du lucre, mais par le simple devoir de conservation. L’inflation d’une part, l’ISF d’autre part obligent à faire fructifier son capital sous peine de le voir fondre comme neige au soleil.
Cet investissement n’est pas égoïste : sans lui, aucune richesse nouvelle ou aucun emploi nouveau ne peut être créé. Et dans une société qui recherche pour tous plus de revenus et plus de sécurité sociale, il faut plus de capitaux, car les emplois qualifiés exigent plus d’investissements qu’il s’agisse de la formation des travailleurs, des études ou des équipements nécessaires à la production.
En un mot, une France prospère est une France qui produit du capital pour investir ou qui attire le capital des investisseurs étrangers.
Le gouvernement socialiste fait exactement le contraire, parce qu’il croit à la dépense publique d’abord et à l’investissement seulement après, et si possible un investissement public.
Ce que vous lisez au travers de cet article 6 n’est pas une incompréhension ou un malentendu. Les Socialistes Français ne veulent pas de capitalistes et ils ne s’inquiètent pas de les voir disparaître.
Il serait temps que les investisseurs s’intéressent à la politique et au combat des idées. Pour combattre les déficits publics, l’endettement et leur conséquence fatale – l’impôt – il faut livrer une bataille intellectuelle. Expliquer qu’une société n’est vivante que si elle investi en faisant confiance à ceux capables d’accumuler d’abord et de risquer ensuite. Bref une société qui accepte les riches non comme un stock à vider, mais comme une force qui créé de la richesse pour tous, même si le motif de chacun d’entre eux est d’abord une richesse pour soi et pour les siens.
Il y aura toujours des riches dans le monde. Mais ils ne seront plus en France et les investissements se feront ailleurs. Dans leurs sillages partiront les artistes, les créateurs les talents intellectuels. Paris était une Capitale mondiale avant 1914 car il y avait à la fois l’autorité politique et la richesse. L’autorité politique ne survit pas à l’endettement public. La richesse une fois partie, la création quittera notre pays.
La bataille est simple : la France a besoin d’épargnants et d’investisseurs. A l’ignorer les Socialistes tuent notre avenir.
Chaque jour progresse l’idée de la démocratie participative, et en corollaire, chaque jour s’efface la réalité de la démocratie représentative. En un mot, ceux qui participent à la vie collective, par des associations ou des expressions privées, ont de plus en plus de poids, d’autorité politique, sociale et médiatique. Ceux qui sont élus, au contraire, régressent en influence.
Certains s’étonnent même déjà que la démocratie participative n’exerce pas les pouvoirs que la loi a dévolu aux Présidents élus d’exécutifs municipaux, départementaux et régionaux, ou naturellement aux Parlementaires. C’est ainsi, par exemple, que va s’ouvrir en Meuse un « Débat Public » sur le projet CIGEO qui concerne le stockage souterrain des déchets nucléaires à forte intensité et vie longue. Or si ce débat doit éclairer, il ne prétend pas décider. Aussi des voix s’élèvent pour décréter son inutilité. C’est un profond malentendu, la participation au débat, ouverte aux citoyens, est le symbole d’une démocratie vivante. Mais la décision appartiendra aux élus en toute responsabilité, et c’est la logique d’une démocratie représentative : les «représentants» écoutent tous mais ils décident seuls. Parce qu’ils sont responsables d’abord et peuvent être sanctionnés pour leurs choix, bons ou mauvais. Ce qui n’est pas le cas des militants associatifs dont la représentativité et la responsabilité n’ont pas la même transparence. D’autre part les élus, s’ils ne sont élus que par une majorité, c’est vrai, ont en charge toute la population qu’ils représentent, ce qui doit les conduire au respect de principes généraux communs à tous. Tel n’est pas le cas des associatifs au contraire qui, à juste titre, veulent d’abord affirmer leurs différence et leur singularité, la passion de leurs adhérents
J’ajoute enfin que les élus parce qu’ils font vivre des structures durables qui leur survivront, et de loin, doivent ou devraient avoir une vision du long terme. Les « participatifs » vivent au rythme des passions, des découvertes, des enthousiasme, de l’immédiat, tout comme les médias d’ailleurs, dont ils sont les partenaires naturels.
Car en effet deux phénomènes durables rongent l’autorité de la démocratie représentative au bénéfice de la démocratie participative.
D’abord la présidentialisation de la vie publique : réputé en charge de tout, revendiquant ou non cette universalité, le Président doit dialoguer et ne peut le faire avec la seule classe politique : ses partisans le soutiendront toujours ou presque, ses adversaires le combattront toujours ou presque. Le succès depuis les accords de « Grenelle de 1968 » de toutes les tables rondes nationales procède de cela. Le Président ne prouve rien en entraînant ses partisans, et hélas, il ne peut pas dialoguer en profondeur avec ses adversaires. Tous les « Grenelle » pourvoient alors au besoin de dialogue, parce qu’ils se situent en dehors des règles représentatives, et exaltent les vertus participatives !
C’est donc un vrai problème qui pèse sur la classe politique : peut-elle recréer un dialogue sincère avec l’exécutif ? Si elle ne le peut, elle ne devra pas s’étonner d’être rangée dans le magasin des accessoires inutiles, que l’on ne mobilise qu’au seul moment du conflit, c’est-à-dire le temps des élections !
La seconde raison tient à la nature même du système médiatique : il reconnait de moins en moins à la classe politique le bénéfice de la compétence ou de l’expertise, qui par définition pour lui doit être non-partisan. Mais le système a besoin de témoins, d’auteurs, de conseils ou de pédagogues. Le monde associatif quadrille les médias. Les médias font appel aux personnalités politiques pour les « duels » – souci d’équilibre ou souci du spectacle – mais ils ne les mobilisent pas pour l’explication. La compétence est associative, le spectacle est politique. Or l’associatif est au moins aussi « partisan » que l’élu, et l’équilibre apparent des prises de parole politique contrôlées par un CSA sourcilleux, laisse un immense déséquilibre dans la présentation des opinions : les activistes de la démocratie représentative militante monopolisent les rendez-vous majeurs de l’actualité des idées sur les supports de masse, au détriment de ceux qui font la vie mais ne peuvent consacrer leur temps à la commenter !
C’est ainsi que le Patronat, par exemple, est envahi par les commentaires de ceux qui n’ont ni jamais investi, ni jamais dirigé une entreprise. Les scientifiques ont du mal à se reconnaître dans des jugements péremptoires et définitifs de témoins obligés. Même les Magistrats et les Policiers ne se retrouvent pas dans les caricatures qui sont données de leurs missions et de leurs avis par « les témoins de service ».
Heureusement l’immense diversité de l’offre médiatique et la recherche individuelle rendue possible par les réseaux internet, combattent efficacement, de mon point de vue, le prêt-à-penser.
Encore faut-il se poser la question de l’immense dispersion des informations accessibles qu’aucune réflexion construite ne vient relativiser ou nuancer. A devenir tous experts(1), que deviennent les vraies compétences : l’automédication en est une illustration. Entre la dictature des minorités organisées et la confusion du « Tous Prix Nobel » il y a la place pour le débat construit.
Ce débat a un nom : la politique, il a un cadre : les élections, il a des acteurs : les citoyens et leurs élus, il a un calendrier : local ou national et donc un rythme. Renouer avec la démocratie représentative qui est un hommage rendu au droit de tous à participer également et librement à un projet collectif est un devoir absolu. Maintenir des règles institutionnelles au débat collectif est la première condition pour construire un projet collectif Pour moi ce projet s’impose: la construction toujours à refaire de notre pays la France, dans cet espace Européen qui nous préserve de la marginalisation dans un monde ouvert dont nous ne serons des acteurs respectés que si nous sommes des citoyens engagés dans une vie publique sincère car seule cette dernière garantie la force d’une nation.
(1) C’est le succès du « Monde pour les nuls qui me réjouit d’ailleurs.
Vous pouvez consulter le texte de la saisine en cliquant sur le lien suivant :
Saisine du Conseil Constitutionnel
Mon collègue et ami Bruno Le Maire s’est exprimé dans Libé il y a quelque temps au sujet du rapport Jospin.
Par BRUNO LE MAIRE Ancien ministre de l’Agriculture, député (UMP) de la 1re circonscription de l’EureLes Français ne font plus confiance à leurs élus. Notre démocratie ne peut pas se résigner à ce divorce. Un renouveau profond de nos pratiques démocratiques est donc nécessaire.
Non, Lionel Jospin n’a pas saisi l’occasion de proposer ce renouveau. Son rapport propose des réformes nécessaires, mais elles ne suffiront pas à convaincre les Français. Car il ne traite pas les problèmes de fond de notre démocratie : le manque de renouvellement des élus, la consanguinité de la fonction publique et des responsables politiques, le nombre excessif de niveaux administratifs et donc de leurs représentants, l’absence de statut des élus.
Oui, il faut encadrer strictement le cumul des mandats. Un maire, un député ou un sénateur, doit se consacrer pleinement à sa mission. Il en va de sa crédibilité. Il en va aussi de son exemplarité devant des citoyens qui, eux, exercent un seul métier et touchent une seule rémunération. En retour, les élus nationaux doivent disposer de moyens réels de contrôle du gouvernement et de proposition législative : nous en sommes encore loin. Réduire leur nombre, en passant par exemple de 577 à 450 députés, permettra de renforcer leurs équipes à coût budgétaire constant. Nous sommes aujourd’hui 925 parlementaires, contre 535 aux Etats-Unis et 700 en Allemagne. Ce n’est pas dans le nombre des représentants de la Nation, mais dans les moyens qui leur sont alloués que se mesure l’esprit démocratique.
Un statut des élus, grand absent des propositions Jospin, doit permettre à des profils nouveaux de prendre le risque de la politique et à un maire d’exercer son mandat dans des conditions matérielles acceptables.Mais d’autres réformes sont tout aussi nécessaires. Il devient d’abord urgent de faire évoluer les structures de la république française aux exigences de lisibilité et de simplicité de la démocratie. La France ne peut plus empiler les échelons décisionnels. Les départements et les régions doivent fusionner. Les prérogatives des régions doivent être renforcées pour conduire et piloter les politiques économiques. La vie quotidienne de nos concitoyens doit être du ressort des communes et des structures intercommunales. Des élus moins nombreux, mais plus légitimes et plus responsables, voilà la voie de renouveau que je propose.
Autre impératif : le renouvellement du personnel politique. A cette fin, je propose la limitation des mandats nationaux à trois mandats successifs, ce qui permettra à un député de rester quinze ans en fonction, et dix-huit ans pour un sénateur. Pourquoi limiter à deux les mandats du président de la République si on ne limite pas les mandats des élus nationaux ? Pourquoi s’en tenir à la question du cumul, quand celle du nombre de mandats est tout aussi cruciale pour la diversité et la parité de notre vie politique ?
Enfin, nous devons en finir avec le mélange des genres entre la fonction publique et le monde politique. La réalité est sans appel : le président de la République, le Premier ministre, les deux tiers du gouvernement et 35 % des députés sont issus de la fonction publique. Triste vérité, notre démocratie est inéquitable : les uns sont protégés par leur statut et peuvent affronter sans crainte les aléas de la vie politique, les autres sont exposés à la perte de leur emploi et doivent donc renoncer à un engagement public. Triste vérité, notre démocratie est inefficace : elle se prive des compétences de tous ceux qui connaissent le mieux la compétition mondiale et ses exigences. Triste vérité : notre démocratie est devenue une aristocratie, où le statut de fonctionnaire vaut titre de noblesse.
Les fonctionnaires, légitimement attachés à leur indépendance, sont les premiers à souffrir de cet esprit de caste. Tous, ils souhaitent que la fonction publique redevienne ce qu’elle a toujours été en France : un corps de personnels qualifiés au seul service de l’intérêt général. Est-il besoin de rappeler qu’en Grande-Bretagne, un fonctionnaire démissionne avant de se présenter à une élection ? Qu’en Allemagne, un député nouvellement élu doit remettre immédiatement sa démission de la fonction publique ? Pour rompre ce lien entre fonction publique et élus, je propose de créer la même obligation en France : tout élu au Parlement devra remettre sa démission de la fonction publique. Il y a deux semaines, j’ai démissionné du corps de conseiller des affaires étrangères. Pour mettre mes actes en conformité avec mes convictions.
A gauche comme à droite, engageons-nous tous pour recréer le lien de confiance entre les Français et leurs représentants. Notre démocratie est malade. Nous ne pouvons pas nous contenter de mesures de circonstances. A nous, élus, de refonder notre bien le plus précieux, notre démocratie, dans le sens de l’indépendance de chacun, du respect de tous et d’un engagement déterminé au service de notre Nation.
Voici ma réponse :
Mon cher Bruno,
Tu as donné dans « Libé » ta lecture du rapport Jospin et tes voies pour rétablir la confiance entre les Français et leurs élus. Je ne partage pas, une fois n’est pas coutume, ni ton diagnostic, ni donc tes solutions.
Le problème Français est d’abord celui des Parlementaires, Députés et Sénateurs qui ne font pas leur travail. Mais la raison, hélas, en incombe principalement et sans doute exclusivement à la Présidentialisation extrême qu’ont suscité à la fois le quinquennat, le calendrier des législatives, le mode de scrutin législatif et naturellement, dans une société hyper médiatisée, la place exclusive du Président dans l’opinion. Les parlementaires se sentent et sont ressentis comme marginaux.
Oui, comme tu le souhaites, il vaudrait mieux moins de Députés, moins de Sénateurs, mieux payés et mieux soutenus. Mais si la décision législative – loyauté présidentielle oblige – leur échappe en fait et non en droit, cela ne changera rien.
Pour avoir des Parlementaires libres, il faut des Hommes libres ne dépendant pas exclusivement de leur appartenance au camp victorieux. Il leur faut, en terme de carrière, à la fois des espérances, qui ne soient pas exclusivement gouvernementales et des sécurités qui impliquent une diversité des appuis.
Les trois mandats parlementaires successifs maximum sans aucun cumul local que tu proposes conduiront à la prolétarisation et la précarisation du Parlementaire. En politique, la compétence née de la réflexion, de l’exercice des responsabilités, de l’expérience, n’est pas un inconvénient, seul le cumul et la durée les permettent.
Si la vie parlementaire se résume à une parenthèse de 15 à 18 ans dans une vie professionnelle, sans cumul, deux questions se posent :
– Que faisait-il avant d’être élu pour accepter une condition aussi précaire ? Sans doute rien d’important, car sinon il ne sacrifierait pas une carrière prometteuse pour un statut incertain.
– Que fera-t-il après ? Il ne sera plus fonctionnaire, c’est écrit. Mais le secteur privé ne le recrutera pas plus par manque d’expérience pratique. Il deviendra donc conférencier pour le Rotary ou animateur de colloque. C’est honorable mais on n’en vit pas.
Il reste une hypothèse : Ne seraient candidats que des futurs retraités ou de récents retraités qui tentent une fin de carrière différente. Mais ne compte pas, Mon cher Bruno, sur de vraies réussites professionnelles cherchant un accomplissement dans la vie publique : le statut de l’élu est trop exposé et trop dépouillé de moyens pour que de grandes réussites acceptent de s’y impliquer.
Seul un vrai régime présidentiel séparant les destins parlementaires et présidentiels permettrait de relever le statut des élus. C’est le cas du Sénat Américain. Cela passe par des calendriers décalés et sans doute des modes de scrutins différents. Nous en sommes loin.
Pour garder des parlementaires qui soient des personnalités reconnues, il faut leur permettre de trouver sur le terrain les satisfactions, les soutiens et les leçons qui en font des Hommes plus libres que ne le seraient les « employés politiques » auxquels nous conduit le rapport Jospin.
Un point supplémentaire que tu n’as pas évoqué. Le chapitre sur les conflits d’intérêt du même rapport. Il y a un profond malentendu car si les élus sont tenus de respecter la loi, ils ne s’apparentent en rien aux fonctionnaires de l’Etat. Les élus sont des Hommes de convictions et de passions. Ils défendent naturellement d’abord ceux qu’ils ont mobilisés dans les campagnes électorales, par affinité de territoire, d’opinions ou même d’intérêts. Il y a des élus du rural et de l’urbain, des syndicats et des entrepreneurs, de la paix ou de la défense, de l’Europe ou du marché fermé. Si les élus doivent respecter la loi votée, avant qu’elle ne le soit, lorsqu’ils la préparent, ils doivent respecter leurs convictions et tenir compte de leurs engagements électoraux. Ils n’ont d’ailleurs pas, à proprement parler, de pouvoir personnel. Les votes des Députés et des Sénateurs, sont publics, argumentés et naturellement dilués par le nombre. Les parlementaires ne gèrent pas des exécutifs. Ils ne signent aucune autorisation, aucun permis, aucun avantage. En un mot, ils n’ont pas de pouvoir individuel et il faut cesser de les imaginer cherchant à vendre quoi que ce soit.
La plupart s’appauvrissent dans leur mandat faute des vrais revenus professionnels auxquels ils pourraient prétendre et auxquels ils renoncent alors que leur vie quotidienne, entre les déplacements et les contraintes incontournables, est coûteuse. Certes ils gagnent plus que la moyenne des Français, mais beaucoup moins que les « Consultants Séniors » qu’ils sont d’une certaine façon. Alors ayons le courage de le dire si l’on ne veut pas, là encore, d’une classe politique d’employés d’appareil sans autres ambitions que de récolter, la durée d’un mandat, un statut en contre partie d’un dévouement à leur machine politique.
L’UMP ne doit pas être la première et la seule victime du succès de la première consultation démocratique organisée en son sein. C’est en effet la volonté même des adhérents de placer à des niveaux parfaitement comparable Jean François Copé et François Fillon qui explique l’étroitesse des résultats. Dès lors tous les aspects de procédure et d’organisation revêtent une acuité extraordinaire qui, en d’autres circonstances, n’auraient pas soulevé l’attention.
Lundi, dans la nuit, l’acceptation la décision de la COCOE marquait une volonté de tous de revenir à une paix interne. Et de ne pas se jeter des griefs réciproques inutiles et blessants.
Pour autant, la découverte aujourd’hui même d’une erreur matérielle reconnue par le président de la COCOE liée à la stricte comptabilité des résultats acceptés ne peut pas être écartée à cet instant.
Lundi 19 François Fillon a eu l’élégance de reconnaître un résultat qui lui était légèrement défavorable. A cet instant, il serait élégant que Jean François Copé tienne aussi compte d’un résultat qui lui serait légèrement défavorable à son tour, en raison d’une erreur matérielle parfaitement identifié et qui n’est désobligeante pour personne, si ce n’est pour l’organisation même du scrutin et de son dépouillement.
L’un et l’autre pourraient alors confier une gestion provisoire de l’institution et ce à fin de rassurer les deux moitiés de l’UMP sur la coexistence pacifique de leur deux principaux courants.
Enfin cette période pourrait être courte puisqu’à l’annonce des résultats de la COCOE aucun des candidats n’a cru nécessaire de remettre en cause la validité des votes dans les bureaux. Seule une erreur matérielle de la part de la COCOE est en cause à cet instant.
Sans cette sagesse des blessures profondes pourraient affaiblir notre formation. Une transition s’impose donc et je souhaite quelle soit acceptée par les deux candidats.
Le Groupe La Poste à dotée la ville de Bar le Duc de véhicules électriques performants et silencieux ! Belle réalisation, belle initiative!
Serge TEXIER, directeur du Courrier de Meuse Champagne Ardenne et Jean-PhilippeVAUTRIN, directeur de la plate-forme de préparation et de distribution du courrier de Bar-le-Duc, ont inauguré ce jour les 6 voitures électriques attribuées à la plate-forme de Bar-le-Duc pour la collecte et la distribution du courrier par les facteurs. Ces véhicules font partie des 10 000 véhicules électriques qui seront déployés d’ici 2015 sur l’ensemble du territoire français.
Pour la première fois l’UMP découvre grandeur nature la démocratie. Il n’est pas anormal que des difficultés surgissent pour certaines non prévues.
François Fillon a souffert de son statut de vainqueur annoncé, je le regrette profondément même si, consolation, dans ma chère Lorraine, il est largement en tête. Jean-François Copé a surfé sur les exaspérations que suscite, sur nos électeurs, le Gouvernement et a mobilisé les inquiétudes les plus extrêmes des territoires les plus exposés.
François Fillon a eu raison de rappeler que seule la Commission de Contrôle peut proclamer les résultats. Détenir l’appareil a constitué un atout dont il faudra bien mesurer l’impact.
Malgré tout cela soyons fiers de la mobilisation de nos adhérents et demandons à nos deux dirigeants le sang froid qu’exige l’ambition de servir un jour, à des responsabilités plus grandes, le pays.
J’attends avec confiance que notre formation surmonte la crise et que la Commission prononce des résultats incontestables.
Le Congrès du 18 novembre constitue un grand moment pour l’expression de la démocratie au sein de la famille politique UMP. Les adhérents sont appelés à se prononcer sur trois scrutins.
1. Vote pour la nouvelle équipe dirigeante.
– la liste de Jean-François COPÉ (président), avec Luc CHATEL (vice-président délégué) et Michèle TABAROT (secrétaire générale) ;
– la liste de François FILLON (président), avec Laurent WAUQUIEZ (vice-président délégué) et Valérie PECRESSE (secrétaire générale).
2. Vote pour les Mouvements.
Pour la première fois de son histoire, l’UMP va permettre la constitution de mouvements en son sein.
– « France moderne et humaniste »
– « La Boîte à idées, la motion anti divisions !
– « La Droite populaire »
– « La Droite Forte – Génération France Forte 2017 »
– « La Droite sociale avec Laurent WAUQUIEZ : défense des classes moyennes – lutte contre
l’assistanat »
– « Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la France
3. Vote sur la Charte des valeurs.
Le Bureau politique a considéré que, dix ans après sa création, l’UMP devait renouveler son attachement à la Charte des valeurs. C’est donc un texte, mis à jour au cours de l’été par un groupe de travail issu du Bureau politique, qui est soumis à l’approbation des adhérents.
Il s’agit d’un vote à l’urne dans les fédérations. Ainsi, en Meuse, deux permanences ont été mises à la disposition des adhérents. Celle du Sénateur Gérard LONGUET et celle de Verdun.
Les bureaux de vote sont ouverts le 18 novembre 2012 de 9h à 18h.
Les premiers votants à Bar le Duc se sont présentés à 9h00 tapante, heure d’ouverture du bureau de vote. Gérard LONGUET, accompagné de son épouse, a également voté dans sa permanence transformée pour l’occasion en bureau de vote. Il déclare aux électeurs présents « Je vote François Fillon. Quelque soit le résultat je soutiendrai fidèlement le Président choisi, élu par notre formation politique. »
Voir la vidéo : Un vote pour l’UMP !