14 mai, 2025

Un mensonge d’Etat, la maîtrise des dépenses et la pause fiscale….

Certes, un Gouvernement a le droit d’être habile, même lorsqu’il s’agit de cette épreuve de vérité qu’est la présentation du budget. Mais pas au point de prendre manifestement ses interlocuteurs pour des incompétents ou des « mal comprenants ». En théorie le budget reposerait sur 15 milliards de dépenses en moins pour 3 milliards d’impôts en plus. En apparence le partage est raisonnable pour revenir en 2014, si la croissance est de plus de 0,9 %, à un déficit public de 3,6 % du PIB.

Le malheur est que rien n’est vrai dans une présentation où l’habilité tourne à la mauvaise foi :

L’Etat ne diminue pas ses dépenses de 15 milliards mais de 9 sur un total de 305,5. La différence est assurée par la Sécurité Sociale, soit pour elle une diminution de 5,8 milliards de ses dépenses. Or, la « Sécu » comporte des dépenses automatiques dont rien ne nous assure qu’elles seront maîtrisées, comme la maladie, qui pèse cependant pour la moitié des économies prévues.

Venons-en aux réductions des dépenses de l’Etat : moins du tiers de ces réductions sont liées effectivement à des économies de fonctionnement proprement dites, soit 2,6 sur 9 milliards. Sur ces 2,6 milliards, 1,7 sont économisés sur la masse salariale, parce que le point d’indice restera stable. Mais pas le « GVT » qui mécaniquement augmente la masse salariale même à effectif constant.

Quant à la baisse nette de nombre de fonctionnaires, supportée pour les 2/3 par la Défense, elle ne peut expliquer avec 2144 emplois en moins le 1,7 milliards d’économie, ce qui représenterait plus de 800 000 euros par emploi.

La vérité est que cette réduction est un calcul fictif : elle représente ce que ne dépensera pas en plus l’Etat parce qu’il ne touche pas à la valeur du point d’indice, et non une réduction effective !

En revanche, pour les interventions de l’Etat en faveur des Collectivités Locales (qui correspondent, rappelons-le, à des transferts ou à des compensations de recettes locales supprimées par l’Etat, ou à des obligations légales supportées par les Collectivités Locales : écoles, APA ou aide à l’enfance) c’est une vraie réduction de 1,5 milliards. De même, sont des vraies réductions imposées aux Chambres Consulaires ou aux Agences de l’Eau, le 1,5 milliards en moins. Ce que l’Etat ne fait pas pour lui, il l’impose à ses partenaires.

L’apprentissage va supporter une réduction de 550 millions et l’Aide personnalisée au Logement de 177 millions.

Certes, tout le monde doit faire des efforts, mais l’Etat ne réduit en fonctionnement courant que 900 millions, soit 10% des réductions qu’il revendique pour son compte. Les autres 90% sont payés par ses partenaires ou imputés sur des dépenses qui auraient pu venir et qui ne sont pas venues…

Je ne reviens pas sur les 5,8 milliards d’économie de la Sécurité Sociale : un dixième, soit 0,5 milliard, pèse sur ses frais de gestion. L’essentiel est payé par les retraités (1,9 milliards) dont le pouvoir d’achat sera diminué d’autant et par l’Assurance Maladie (2,9 milliards) par des biais totalement incertains.

Voilà pour les économies, 15 milliards annoncés, en réalité moins de 2 assurés par l’Etat proprement dit et le reste supporté par les retraités, les Collectivités Locales et les partenaires de l’Etat, des Chambres Consulaires aux Caisses Complémentaires en passant par les Agences de l’Eau. Et sur ces 15 milliards on peut estimer qu’un tiers de ces réductions sont incertaines (Maladie, Frais de Gestion des Caisses, Masse Salariales et fonctionnement courant de l’Etat).

Les hausses de recettes sont en revanche à la fois certaines et largement dissimulées. Qu’on en juge :

 « Le Monde », reprenant page 6 de son édition datée du 26 Septembre un document de Bercy, présente deux tableaux de hausse de prélèvements :

–       2 milliards par la lutte contre la fraude et l’optimisation fiscale

–       1 milliard intitulé « autres mesures fiscales »

En entrant dans le détail, on découvre que le Gouvernement présente comme des réductions effectives d’impôts le fait qu’il renonce à des mesures impossibles qu’il n’avait d’ailleurs pas pu imposer.

Par exemple, pour les particuliers :

–       260 millions d’allègement sur les plus values immobilières parce que le système annoncé à l’automne 2012 a été abandonné au printemps 2013

–       350 millions d’allègement sur les plus values mobilières parce que le régime de la loi de finances 2013 votée en 2012 était absurde.

Pour les entreprises, est considérée comme une réduction le fait que la hausse de la TVA ne sera pas appliquée ni pour la construction et la rénovation des logements sociaux, ni pour la conversion de logements en logements intermédiaires.

Ainsi, pour les particuliers et les entreprises, le raisonnement du Gouvernement est simple : vos impôts sont diminués parce qu’ils ne sont pas augmentés comme on aurait aimé. Avec ce type de raisonnement il suffit d’annoncer un prélèvement à 100%, pour ensuite le rendre effectif à 80%, afin de décréter une baisse de 20% de la fiscalité. Vraiment cette habilité de présentation n’est qu’une malice de chef-lieu de canton !

Les hausses d’impôts sont-elles bien réelles : les familles payeront 1,403 milliards en plus (quotient familial, scolarité, pension des familles nombreuses, complémentaire santé). Les entreprises elles, s’acquitteront de 2,740 milliards d’impôts en plus.

Seule réduction pour les particuliers, le retour de l’indexation du barème sur le revenu protège des effets pervers de l’inflation : mais l’avantage réel n’est que pour les seules tranches inférieures, soit en moyenne 120 € par an pour 7 millions de foyers, soit le quart de l’avantage « heures supplémentaires » que nous avions ouvert aux salariés et qui reste supprimé.

Enfin au nom de l’écologie, diverses mesures payées par les consommateurs, entreprises ou ménages, leur coûteront 532 millions par la hausse des carburants ou le malus automobile.

Ajoutons à ces 532 millions, les 930 millions de « DMTO », prélevés en plus par les départements s’ils le veulent, avec l’autorisation du Gouvernement.

Net de la décote de 5% en sus de l’inflation pour les tranches les plus basses, le vrai bilan des impôts nouveaux décidés par ce budget pour les particuliers sera donc de 3,6 milliards et pour les entreprises de 3,140 (en ajoutant la non déduction des intérêts d’emprunts, mesure nouvelle et dangereuse pour la localisation des sièges des grands groupes), de plus, ménages et entreprises se partageront la charge des 528 millions de fiscalité écolo supplémentaires.

Le total sera donc supérieur à 7,2 milliards, soit le double de l’effort annoncé par le Gouvernement. Surtout cet effort représente plus du triple des vraies réductions de dépenses de fonctionnement du secteur public de l’Etat.

Je comprends très bien que les interventions de l’Etat diminuent et particulièrement en période de crise. Mais il faut bien mesurer qu’en ajoutant aux impôts nouveaux les réductions de dépenses de l’Etat en matière d’intervention, des  secteurs entiers vont être déstabilisés.

Il aurait été plus juste de partager les efforts en organisant les réformes à long terme qui généreraient  des économies durables : moins d’offres publiques, moins d’obligations pour les partenaires privés, et un partage proportionnel du fardeau et non une répartition hyper ciblée sur les classes moyennes et supérieures, sur les familles et les épargnants, dont les moyens servent à la fois et l’investissement et les solidarités de proximité, indispensables en période d’effort et beaucoup plus pertinentes que les redistributions étatiques.

La pause fiscale est une fiction, le matraquage des investisseurs est une faute pour l’avenir, la pénalisation des familles une injustice impardonnable dans un pays où la seule espérance reconnue est notre dynamisme démographique.

Tout cela explique qu’Hollande soit ressenti comme un Président décourageant dans un pays chaque jour plus découragé.

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De la vraie nature d’un régime parlementaire…

L’exigence de la forme, un bon placement de long terme.

La France médusée découvre, à l’occasion de la saisine du Congrès par le Président Obama, la vraie nature d’un régime parlementaire. En effet, après le vote de la Chambre des Communes en Grande Bretagne, ce seront les « Congressmen » qui autoriseront ou non Obama à frapper la Syrie de Bachar el-Assad, en réponse à l’usage odieux de gaz de combat contre des populations civiles.

Le Parlement Français, lui, sera informé, il débattra, mais aujourd’hui, il ne devrait pas décider. L’engagement des forces appartient en effet au seul Président de la République, même si depuis la réforme de 2008 voulue par Nicolas Sarkozy, préparée par Edouard Balladur et ratifiée par le Congrès à Versailles, l’adhésion de l’Assemblée Nationale est obligatoire au-delà de 3 mois d’engagement des forces, contre 6 mois précédemment où le Président exerçait un pouvoir strictement solitaire.

Les Français découvrent donc qu’il y a des pays, et non des moindres, les Etats Unis, la Grande Bretagne, l’Allemagne où les Parlements parlent au nom des peuples, y compris dans les grandes urgences. Serions-nous, en 2013 et pour l’éternité, la seule démocratie qui considère que seul le Président peut décider et que le Parlement doit se contenter d’entériner ultérieurement.

Je connais et j’ai pratiqué la Vème République comme parlementaire depuis longtemps. Par les livres et le témoignage des anciens, je crois comprendre les limites des IIIème et IVème Républiques.

C’est pourquoi, je fais partie de ceux qui estiment qu’un pouvoir trop dilué nous a, par exemple, interdit  en janvier 1936 de réagir contre la remilitarisation de la Rhénanie, ouvrant ainsi pour Hitler le chemin des surenchères sans autre limite que l’apocalypse mondiale. De même, un Président responsable sous la IVème aurait évité la double paralysie par les extrêmes, de la CED ou de la décolonisation Algérienne.

Mais heureusement depuis les temps ont changé. Le territoire français n’est plus menacé d’invasion et si nous intervenons hors de nos frontières c’est dans le cadre de règles juridiques qui se sont progressivement imposées dans l’ordre international : accords bilatéraux, comme nous en avons avec 15 pays d’Afrique, des Organisations Régionales confiées comme l’Europe et naturellement mises en œuvre des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies à l’origine desquelles nous sommes si souvent. En un mot, l’action des armes s’inscrit dans des règles de droit, longues et difficiles à mettre en œuvre. Les déceptions ne sont pas exclues. La paralysie politique internationale nous a frustrés de réponses pourtant évidentes. Mais en démocratie, le droit et donc la forme, oblige.

Certes, on peut songer à remettre en cause le droit de véto absolu des 5 pays fondateurs de l’ONU (Etats Unis, Grande Bretagne, France, Chine et Russie). A cet instant, tel est le souhait d’aucun grand pays. Il faut donc faire avec.

Lorsque le Président Hollande veut « punir » Bachar el-Assad, je le comprends. Mais s’il l’on veut construire un ordre public international respectable et respecté, il me parait indispensable :

  1. D’attendre les conclusions de l’enquête que la France, comme d’autres pays, ont voulue et soutenue
  2. Construire un processus politique de sortie de guerre pour la Syrie, fusse au prix d’un fédéralisme
  3. Ne frapper par les armes qu’au service d’un projet politique accepté par le Conseil de Sécurité et qui laisse espérer une solution équilibrée.

C’est impossible en l’espèce me dit-on avec tristesse. Si l’ennemi est la violence, ses alliés objectifs sont la Chine et la Russie, qu’il faut convaincre de ne pas accepter l’escalade de l’horreur comme seule réponse à la crise Syrienne. L’une et l’autre de ces grandes nations ont suffisamment d’intérêts croisés avec nous pour être en mesure d’accepter qu’un blocage total les desservirait en leur faisant porter une responsabilité lourde.

Que serait l’ordre public international si la Chine, la Russie ou tel « Grand émergent », fort d’un précédent dont nous aurions la responsabilité, déciderait unilatéralement de régler par la force un problème à ses frontières en faisant fi de l’ONU.

En tous les cas, la France, membre permanent, n’a pas à donner le signal de la désinvolture à l’égard des formes. La Syrie comme toutes les crises complexes demande une implication quotidienne pour aider à la construction d’une solution acceptable. Une tragédie comme l’arme chimique est un épisode cruel d’une guerre déjà ancienne, ou les atrocités de part et d’autre.

Il est vrai que les Parlementaires français n’exercent pas depuis le début de la crise  une pression forte sur le Gouvernement. Les débats en séance publique, en dépit des talents des ministres successifs Alain Juppé et Laurent Fabius, n’ont rassemblé que des effectifs squelettiques. Mais pourquoi Sénateurs et Députes s’impliqueraient-ils dans des débats préparatoires ou exploratoires dès lors qu’ils savent qu’en fin de compte, ils ne décideront pas.

Plus largement, c’est une illustration de la limite du débat institutionnel ouvert par le PS : Pour lui, les Parlementaires doivent être exclusifs dans leurs mandats et si possible « mono-actifs ». Pourtant ils n’auront pas plus de pouvoir et se partageront quelques miettes de responsabilités. Il est temps, et cette affaire Syrienne nous le rappelle, qu’après 55 ans de Parlementarisme très rationnalisé, de restituer aux élus du peuple leur part de fardeau. C’est la seule façon de faire respirer la République en donnant la parole à l’opinion qu’ils représentent entre deux rendez-vous présidentiels. C’est leur restituer aussi leur dignité Républicaine.

L’exécutif a les pleins pouvoirs dans le cadre de la loi ou de l’urgence nationale : Le territoire menacé, les accords ratifiés à respecter, les décisions internationales qui nous obligent.

Au-delà de ce trois cas le débat s’impose et le Parlement en est à la fois le lieu constitutionnel et le lieu vivant. Le vote exige de chaque Parlementaire à dépasser la posture pour exprimer au nom du peuple, au sein duquel il vit, sa conviction.

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Mon Dieu protégez-moi de mes amis, protégez-moi de mon compagnon !

Si Madame DUFLOT ne peut être tenue pour responsable des propos d’un homme qui n’a pas le talent ni la sincérité débonnaire de Georges Brassens dans la mauvaise réputation, on aurait pu imaginer qu’elle adresse publiquement un message de sympathie et de respect aux militaires Français et à leur famille.

Je ne doute pas que ce message vienne et il pourrait ainsi clore un incident qui révèle cependant que le civisme n’est pas une vertu universellement unanime dans notre Pays.

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En séance le 9 juillet 2013

Exception d’irrecevabilité sur le projet de loi organique sur la TRANSPARENCE DE LA VIE PUBLIQUE

En application de l’article 44, alinéa 2, du Règlement, le Sénat déclare irrecevable le projet de loi organique relatif à la transparence de la vie publique (n° 723, 2012-2013).

M. Gérard Longuet . – J’espère que notre jeune collègue trouvera dans la vie parlementaire les satisfactions que j’y ai trouvées… Voyez-vous, j’aime le Parlement et la vie parlementaire ; je considère que les élus ne méritent pas l’injustice qui leur est faite.

Le Gouvernement, confronté, je le concède, à une situation impossible et accidentelle, a en quelque sorte transféré sur la classe politique les conséquences d’un choix que les hautes autorités de l’État n’auraient pas dû faire.

Ce texte mérite l’attention parce qu’il pose deux questions. La première, qui nous vient du droit anglo-saxon, est celle du conflit d’intérêts ; une préoccupation permanente dans le secteur privé où les banquiers expliquent dresser des murailles de Chine pour le prévenir. On peut s’interroger sur son application à la vie parlementaire et sa confusion avec la prise illégale d’intérêt, voire le trafic d’influence et la corruption. Vous avez dans la précipitation construit un monstre juridique, hélas dans la continuité des lois de 1988 et 1995, qui doit être regardé à la lumière de l’article 25 de la Constitution.

La deuxième, grave et sérieuse, c’est celle du statut professionnel des parlementaires. Des députés hors sol, élevés sous serre, vivant sous transfusion des partis, voilà le tableau qu’esquissait M. Lenoir avec humour. La force du Parlement, c’est sa diversité de personnalités, de professions, de carrières. Toutes ne se ressemblent pas, certains ont été médecins, avocats – les médailles de nos illustres prédécesseurs dans l’hémicycle en témoignent – d’autres se consacrent exclusivement à la vie politique.

Le Parlement n’a pas à recevoir des leçons de morale de l’extérieur. Quatre-vingt de nos membres ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain, un seul magistrat a refusé de lui prêter serment… Alors, pourquoi cette Haute autorité ? Jacques Larcher, rapporteur de la loi de 1988 – loi que je n’ai pas votée si j’ai approuvé celle de 1989 – le disait déjà. Votre système est diabolique. L’Autorité, qui ne sera pas simple greffière, pourra interroger, apprécier, saisir le parquet des faiblesses, des oublis, des erreurs des élus mais aussi, c’est invraisemblables, de leurs proches. Et je ne parle pas des procédures, qui sont particulièrement choquantes.

 Cela est particulièrement choquant au regard de l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789 : pas plus de droit de la défense que de séparation des pouvoirs. Les parlementaires seront sous une menace permanente, celle de la mise en accusation. Les électeurs pourront consulter les déclarations de patrimoine en préfecture agrémentées des appréciations de la Haute autorité. Celle-ci sera, comme les autres, peuplée, non de saints, mais d’hommes et de femmes avec leurs convictions et leurs passions. Je pense à un ancien secrétaire de la Commission pour la transparence financière, qui fut membre du Conseil d’État et quitta le Gouvernement à mon arrivée et au succès de son livre nourri de ses activités au sein de ladite commission… C’est la voie ouverte à l’organisation du conflit public, c’est donner des munitions à ceux qui font fortune sur le goût de nos compatriotes pour le chamboule-tout des institutions.

Les dispositions sur les incompatibilités parlementaires contreviennent aux articles 4 – liberté d’entreprendre – et 6 de la Déclaration des droits de l’homme, n’est-ce pas monsieur Zocchetto. Interdire à un parlementaire d’exercer une nouvelle activité est absurde et inconstitutionnel. M. About est entré à l’Assemblée nationale médecin et sorti du Sénat juriste. De quel droit l’en empêcher ? Mme Parisot a été présidente du Syntec ; le conseil est une activité honorable, qui emploie 150 000 salariés et contribue à notre balance commerciale. Ceux qui exercent cette activité sont-ils des pestiférés ? Cela doit rester de l’appréciation des Bureaux des assemblées. Sans quoi, vous appauvrirez la représentation de la population française.

La démonstration est la même sur l’exposition des proches : c’est contraire à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme qui traite de sûreté et de sécurité. Le débat se déplacera sur le patrimoine, et non les convictions politiques. On écartera de la vie publique locale des personnalités de talent qui ne voudront pas voir leur famille exposée à l’intérêt, aux moqueries, à la jalousie voire à la cruauté. J’ajoute que les sortants seront dans une situation d’inégalité avec leurs concurrents qui ne seront pas soumis, eux, aux obligations de déclaration.

La classe politique paie une faute qu’elle n’a pas commise. Veut-on laisser la vie politique aux seuls professionnels du sérail ? (Applaudissements à droite)

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Réflexions sur la transparence de la vie publique

« Les lois sur la transparence de la vie publique ne peuvent être votées en l’état par le Sénat »

Les deux lois consacrées à la transparence de la vie publique ne peuvent être votées en l’état par notre haute assemblée.

Il serait, en effet, indécent pour le Sénat d’adopter deux textes qui au plan constitutionnel sont inacceptables, dont la rédaction sous une apparente clarté est parfaitement confuse et qui enfin au plan politique contribue à discréditer la classe politique, les parlementaires et les élus locaux, comme les Ministres et les hauts fonctionnaires en faisant peser sur eux une suspicion que les lois statistiques démentent largement.

En vérité, pour un chroniqueur impertinent de l’actualité politique, il ne faudrait qu’un seul article qui remplacerait à lui seul ces deux lois. Cet article unique énoncerait sous la signature du Premier Ministre : « je m’engage à ne proposer à la nomination en qualité de membres du Gouvernement que des candidats dont j’assure personnellement la probité ». Cette défaillance du Président et du Premier Ministre est à l’origine de l’affaire Cahuzac. L’erreur vient de l’homme lui-même et de ceux qui l’ont proposé et nommé. Elle ne vient ni de la classe politique, ni des agents du service public. Pourtant ce sont eux qui sont désignés à l’opprobre par ce texte.

Rappelons que le Code Pénal qui permet en France de larges poursuites a été très rarement mis en œuvre ; contre les personnes visées par ces deux lois. Aucun parlementaire n’a été condamné ces dernières années au titre de la prise illégale d’intérêts dans le cadre de son mandat national, et le rapport 518 de la Commission des lois du Sénat rappelle (p 16) qu’en 2006, 51 condamnations avaient été prononcées, 49 en 2007 et ne concernaient que 19 et 10 élus sur un total de responsables soumis certainement supérieur à 40 000 en tenant compte des élus locaux en charge d’un exécutif ! Or, personne ne peut soupçonner la Justice de mansuétude… il y a peu de faits répréhensibles et tant mieux.

Il est vrai, comme le notait Madame Escoffier, aujourd’hui Ministre délégué, alors Sénateur, que le nombre de poursuites augmente fortement. Mais elles augmentent sans aboutir pour autant parce qu’elles sont de plus en plus animées par la seule malveillance de quelques maniaques. Ce n’est pas propre aux élus : sur la trentaine de patrons du « CAC 40 » poursuivis ces 10 dernières années, 1 ou 2 ont été condamnés, non en raison du laxisme de la Justice mais de par l’inanité des griefs pour tous les autres.

Les procédures judiciaires sont « instrumentalisées » pour servir des objectifs bien extérieurs à la Justice.

De ce point de vue, ces deux textes sont très dangereux :

– Les personnes visées sont a priori suspectes et il leur appartient d’établir leur innocence à la demande de la HATVP (Haute Autorité de Transparence de la Vie Publique)

  • Et si la HATVP avait la main molle, les dénonciateurs sont désormais encouragés à se mettre en mouvement. La loi organise le confort du délateur sans vraiment prévoir sa sanction pour abus et malveillance.

Pour ma part, je juge la loi organique inacceptable en ce qu’elle méconnait le principe fondamental de la séparation des pouvoirs : elle soumet, le législatif a une autorité issue du pouvoir exécutif et de l’autorité judicaire.

Dans le rapport précité de notre Commission des lois, page 78 et suivantes, il est indiqué que la très large majorité des co-rapporteurs a souhaité que la prévention des conflits d’intérêts soit assurée par une autorité déontologique propre à chaque Assemblée. Le regretté Professeur Carcassonne l’exigeait impérativement.

La définition très large du conflit d’intérêt dans le texte de loi ainsi que le pouvoir de sanctionner rapidement et brutalement l’élu qui aurait mal apprécié son patrimoine – dont la définition n’est pas celle de l’ISF – fait peser sur tous les parlementaires une menace à la disposition de personnes qui ignorent tout de la vie des élus et des professionnels privés et qui n’ont d’autre légitimité que la cooptation par leurs pairs ou le choix par le Président de la République en ce qui concerne le Patron de la HATVP.

Je rappelle que la déontologie, très forte et très structurée dans de très grandes professions (avocats, médecins, notaires, experts comptables) est toujours organisée par les professionnels eux-mêmes.

Si les faits sont délictuels et seulement dans ce cas, la déontologie s’efface devant le pénal. Ce que nous propose la loi est doublement dangereux :

  • Elle soumet l’appréciation de la déontologie à des personnes qui n’ont jamais exercé de mandats et qui en ignorent tout.
  • Elle transforme en délit pénal ce qui sera le plus souvent qu’une atteinte à la déontologie.

En un mot, la HATVP est aussi compétente pour établir et donc vérifier la déontologie des parlementaires que le serait le Syndicat National des Professeurs de Lettres Classiques pour évaluer et juger les comportements des Médecins.

Il est à craindre que des rivalités corporatives – qui n’existent pas entre médecins et hellénistes – surgissent : les parlementaires font la loi, les magistrats établissent la jurisprudence ; ce partage n’est pas sans rivalité et les décisions des uns concernant la vie professionnelle des autres me paraît constituer un conflit d’intérêt permanent ! La Révolution y avait mis fin. Nous y renonçons aujourd’hui.

Cette loi serait en l’état d’une application impossible de toutes les façons.

D’abord, parce que le conflit d’intérêt y est défini sans précision. Aussi générale cette définition laisse planer une suspicion permanente. Il faudrait pour le moins revenir à la définition du Sénat (rapport 518) et aux textes explicatifs qui accompagnent cette définition.

En effet, la loi voté par l’Assemblée Nationale édicte comme conflit d’intérêt : « Toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à compromettre ou paraître compromettre l’exercice indépendant impartial et objectif d’une fonction ».

En lisant ce 1er paragraphe de l’Article 2 du Projet de Loi Ordinaire, j’ai poussé un « ouf » de soulagement : enfin le Gouvernement s’attaque aux magistrats auteurs ou complices du célèbre « Mur des Cons ». L’exercice indépendant, impartial et objectif de la Justice, me paraissant inaccessible aux magistrats co-auteurs ou complices de cette bêtise, je les pensais visés par cet article. Il semblerait que non :

  • Sont visés ceux qui par leur vie professionnelle, leur patrimoine, leurs relations personnelles ou celles de leurs proches, pourraient avoir un intérêt à ce qu’un texte – voter un texte est notre seul pouvoir de parlementaire – soit orienté dans un sens favorable à l’intérêt de l’un des membres de cette nébuleuse.
  • Le rapport 518, dans sa proposition n° 1 page 5, lui donne du conflit d’intérêt une définition qui me paraît plus adaptée à la spécificité de la situation des parlementaires. Je rappelle avec force la liberté des parlementaires d’avoir des opinions et en contre partie le droit des parlementaires à défendre ces opinions sans que l’on puisse leur reprocher dans un texte général qui vise une vaste catégorie de personnes de la faire parce qu’ils sont actionnaires, clients ou fournisseurs d’un agent économique, d’une collectivité ou d’une association qui en bénéficieraient.

Ainsi en fait, l’article 2 de la loi ouvre pour les parlementaires, sous couvert de conflit d’intérêt, le délit d’opinion. Il ouvre aussi – mais c’est un autre sujet – des procès innombrables en suspicion pour tous les Ministres, élus locaux ou chargés d’une mission de service public.

A cet instant, si le Gouvernement veut paralyser l’action de l’Etat dont il a la charge et des Collectivités locales dont il a la tutelle, qu’il le décide, mais je ne lui conseillerais pas.

En revanche, pour les parlementaires c’est bien le délit d’opinion qui s’organise, avec le relais des délateurs dont elle organise un statut protecteur par son article 17.

Il suffira, dans la nébuleuse des personnes qui entourent l’élu, de déceler celle qui peut en effet avoir un intérêt personnel à faire réussir ou échouer un texte pour établir que le vote du parlementaire a été soumis à un conflit d’intérêt. En l’absence de la rédaction du Sénat, le vote d’un parlementaire, actionnaire minoritaire d’une entreprise, ou dont les enfants sont agriculteurs ou artisans, en matière fiscale (amortissement, charges déductibles ou non) apparaîtra comme un intérêt personnel. Que dire à terme d’un projet d’équipement qui va développer le territoire dont il a la charge !

Certains aiment expliquer par l’existence d’un complot les choix politiques. Aussi, nous ne sommes pas à l’abri demain de la prolifération de dénonciations fantaisistes. Elles seront évaluées par des juges sans expérience du Parlement. Mais ces juges ne sont pas sans méfiance de ce qu’ils croient être le clientélisme quand il s’agit en fait de la représentation de la France dans sa diversité.

Parlons enfin des incompatibilités professionnelles prévues à l’Article 2.

Le cœur du dispositif, qui change la nature même de la carrière parlementaire et qui pour cette seule raison mériterait plus de recul et de réflexion en est le paragraphe 13 de l’article 2 :

– Il est désormais interdit à tout parlementaire de commencer à exercer une activité professionnelle qui n’était pas la sienne avant le début de son mandat

  • Il est interdit à tout parlementaire d’exercer une fonction de conseil sauf s’il exerçait déjà cette fonction avant son élection et seulement dans le cadre d’une profession règlementée.

Ces deux paragraphes sont les « enfants de l’actualité » immédiate, mais leur adoption méconnaîtrait gravement le droit des élus d’exister avant, pendant et après leur mandat.

Le Gouvernement devrait accepter l’idée simple que tous les élus ne sont pas fonctionnaires, et qu’ils n’ont pas tous vocation – soit qu’ils le décident, soit que les électeurs le décident à leur place – à siéger toute leur vie au Parlement.

Pour ceux qui ont une activité privée avant leur élection, ils peuvent la garder, sous réserve d’accepter d’être exposés à la suspicion permanente du conflit d’intérêts. Ils s’exposent aussi à l’obligation de publier des rémunérations qui n’ont pourtant rien à voir avec l’argent public. Enfin, ils ne pourront plus changer de métier, même si l’âge ou l’expérience les conduirait normalement à évoluer.

S’ils exercent une fonction de conseil, ils doivent y renoncer. Pour les salariés du privé, si rares, c’est un vrai problème. La souplesse de ce statut permet parfois aux salariés du privé de garder un lien avec leur employeur sans subir les contraintes propres au salarié, obligé à des horaires et une disponibilité, impossibles pour un Parlementaire. On peut tout interdire, mais que l’on ne s’étonne plus alors de ne pas avoir de représentants du secteur salarié privé au Parlement.

Avec ces deux paragraphes soit l’on exclut le privé, soit l’on condamne le parlementaire venu du privé à la précarité absolue, en le privant de tout compromis lui permettant d’exercer un mandat sans ruiner son avenir professionnel.

Seul l’entrepreneur propriétaire pourra garder son activité, à condition de ne pas acheter ou de ne pas vendre son entreprise, car il n’aura plus le droit de commencer une nouvelle activité.

Je sais que les comparaisons internationales donnent des cas d’exclusivité parlementaire, les Etats Unis, par exemple. Mais c’est une démocratie où le Parlement n’est pas soumis à l’exécutif – régime présidentiel vrai, assurant la séparation des pouvoirs – et où chaque Sénateur, pour ce qui est des Etats Unis, représente en moyenne 18 fois plus d’habitants que nous et d’ailleurs bénéficie d’un salaire triple et d’équipes de travail quintuple !

Sous la 5ème République et avec le quinquennat, le Parlement n’est plus la source du pouvoir. Si vous lui interdisez de représenter le monde des activités privées, il reposera sur le seul vivier des appareils politiques, des administrations et des retraités. La diversité n’y gagnera rien. La représentativité des forces qui font bouger le pays encore moins.

L’esprit de réforme ne peut appartenir à ceux qui, dans leur très grande majorité, seront issus du secteur public ou partisan. Et s’ils n’en sont pas issus, ils devront abandonner le socle de leur indépendance qui est en général ou une responsabilité locale forte ou une vraie réussite professionnelle. Ces deux socles lui seront interdits.

La République n’a pas à sacrifier l’indépendance des Parlementaires sur l’autel de la faute Cahuzac qui est tout sauf la leur.

 

Quelques principes de base pour la Transparence :

1 – Rappeler que seule l’infraction, le délit ou le crime, constaté et jugé, remet en cause la présomption d’innocence. Comme tous citoyens le parlementaire doit bénéficier de ce principe et il ne peut accepter le principe de suspicion.

2 – Une déontologie forte, transparente et adaptée en permanence est à la fois un devoir et un atout pour les parlementaires. Comme toutes les déontologies, elle est définie pour chacun des corps concernés. La déontologie se distingue du droit pénal qui lui est universel, qui s’applique à tous sans considération de statuts.

3 – Qu’il appartient ainsi à chacune des deux Assemblées de construire son code de déontologie et de le faire vivre, dans une publicité de bon aloi.

4 – L’indépendance du Parlement est une garantie pour les citoyens dont les élus doivent être protégés du débordement du pouvoir exécutif et judiciaire. C’est par respect pour leurs électeurs que les parlementaires ne peuvent être soumis à l’autorité d’une Commission Administrative issue de l’exécutif et de l’autorité judiciaire.

5 – Pour ces raisons, les problèmes soulevés par l’exercice quotidien du mandat de parlementaires doivent être traités selon les règles des Codes de Déontologie de chaque Assemblée. Ces textes doivent être accessibles à tous et connus des candidats aux élections. Conformément aux principes généraux du droit, ils ne peuvent être rétroactifs. Sur la base du droit existant, les électeurs ont choisi des représentants. Ce sont leurs élus et ne peuvent en être privé avant les délais légaux.

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Débat Public CIGEO

A l’impossible nul n’est tenu.

Je confesse que, s’il m’arrive parfois d’arriver en retard, c’est en général parce que l’agenda d’un élu est chargé.

La réunion CIGEO de Bar le Duc a été déplacée tardivement du 13 au 17 juin, chevauchant complètement l’horaire de l’hommage légitimement organisé à la mémoire d’Alicia Champlon native de Belrupt et assassinée le 17 juin 2012, il y a juste un an.

L’ancien Ministre de la Défense que je suis ne pouvait manquer cet hommage à un militaire mort pour la sécurité de ses compatriotes.

Naïvement, je pensais qu’un débat sur CIGEO fixé à 19 h durerait sans doute plus de 2 heures ce qui rendait ma participation possible n’ayant pas l’intention de mobiliser la parole pendant 2 heures de suite à mon seul profit.

Je constate que le débat public n’est pas dans la culture des opposants les plus résolus de CIGEO. Je le déplore et j’en profite pour rendre hommage à l’ensemble de ceux qui s’efforcent cependant de le faire vivre.

Pour ma part, j’ai rédigé mon « Cahier d’Acteur » pour participer au débat sur les points sur lesquels je suis compétent.

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Une Fleur Vénéneuse

Madame Fleur PELLERIN, dont la France n’a pas encore su apprécier l’utilité pour le succès de notre économie numérique, vient en revanche de se faire connaître ce matin sur le terrain politique.

Face à Jean-Michel APATHIE, elle renoue avec la grande tradition Stalinienne de l’amalgame et des réquisitions publiques.

L’amalgame lui permet de mettre en vrac des sujets d’enquête de nature différents dont aucun n’a abouti et sans doute n’aboutiront jamais. Nicolas SARKOZY n’a pas abusé de la faiblesse de Madame BETTENCOURT et semble-t-il le parquet de Bordeaux, le pense. La Libye n’a pas financé une campagne présidentielle dont les comptes ont été validés par le Conseil Constitutionnel. Dans l’affaire Adidas-Tapie, c’est d’abord une banque publique qui a été condamnée et qui a ainsi placé l’Etat dans une situation de faiblesse. L’arbitrage mettait fin à près de 15 ans de procédures, qui appartiennent au naufrage du Crédit Lyonnais, banque publique.

Quant à Claude Guéant, Haut Fonctionnaire, il a chaussé les bottes de ses prédécesseurs Hauts Fonctionnaires du Gouvernement Socialiste. Mais c’est bien sous le Gouvernement de Jean-Pierre RAFFARIN que ce type d’arrangements dont l’administration d’Etat était friande, fut supprimé.

Quant à la demande explicite par Fleur PELLERIN du départ de Stéphane RICHARD, elle méconnaît la présomption d’innocence d’une part, et d’autre part l’indépendance et l’intérêt de l’entreprise ORANGE.

Faute d’annoncer en un an une seule réforme utile au succès de notre pays qui lui soit propre, ce Gouvernement renoue avec l’ère de Vichinsky. Les plus jeunes ignorent tout des pratiques Stalinienne. Ils découvriront vite ce que les anciens comme moi n’ont pas oublié : Cette tactique perverse : Inventer un Grand Satan pour alléger le fardeau de son échec.

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Election des sénateurs : un nouveau tripatouillage électoral de la gauche pour garder le pouvoir !

Le Sénat débute jeudi 13 juin, l’examen du projet de loi relatif à l’élection des sénateurs. La commission des lois n’a pas élaboré de texte de commission, en conséquence, le sénat examinera le texte initial du gouvernement

Dernière l’objectif affiché d’adapter le collège sénatorial aux évolutions démographiques, de développer le pluralisme et de favoriser l’égal accès des hommes et des femmes au mandat de sénateur, il s’agit en réalité d’un nouveau tripatouillage électoral !

Un texte de plus qui s’ajoute aux autres manipulations des scrutins locaux avec un seul but pour la gauche : garder le pouvoir alors que son impopularité gagne du terrain de jour en jour !

Ce texte affaiblit le fait majoritaire en abaissant le seuil de la proportionnelle aux départements élisant trois sénateurs dans le seul but de faire gagner des sièges à la gauche. Si ce texte est adopté, 25 départements supplémentaires seront donc concernés par la proportionnelle, soit 73 % des sénateurs !

Ce texte porte aussi atteinte à la représentativité des communes rurales. En octroyant aux communes de plus de 30 000 habitants un délégué supplémentaire par tranche de 800 habitants au lieu de 1000 habitants actuellement, la part de ces communes est majorée dans le collège électoral sénatorial au détriment des communes rurales. Ainsi, les 260 communes de plus de 30 000 habitants bénéficieront de 3151 délégués supplémentaires. C’est inacceptable !

Le Groupe UMP dénoncera cette manipulation lors de l’examen en séance publique !

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