18 avril, 2024

Indispensable

Dans cette épreuve que nous impose le procès médiatique instruit contre François Fillon, candidat plébiscité de la droite et du centre, il convient de garder son sang froid. Certes l’élection est proche, mais les hommes et les programmes sont connus, tout est encore naturellement possible.
Ce qui doit être compris d’abord et avant tout est simple et fort, la candidature de François Fillon est indispensable. Par son projet d’abord, celui qui a fédéré les premiers soutiens et auquel se s’est ralliée la majorité de la droite et du centre. La France en effet a d’abord besoin de courage dans le diagnostic et de courage dans les solutions. Je sais que ce projet n’est pas majoritaire dans l’opinion, mais il représente la première et la seule force politique rassemblée autour d’une volonté affirmée et construite. La deuxième raison repose sur la dignité. Sur ce terrain, revenons aux faits. Pendant 5 ans François Hollande n’a pas eu le cynisme de feu François Mitterand ni d’ailleurs son brio ou sa culture, mais il n’a pas élevé la fonction présidentielle. Lorsqu’il parle de dignité et de probité, j’estime que François Fillon vise expressément les comportements excessifs qui font parfois sourire les Français, souvent les irritent et les découragent sur la capacité de la classe politique.

Aussi, à ces électeurs qui se disent déçus, je leur demande de revenir à la raison ! L’enjeu pour la France est aujourd’hui tel que le reproche de discrétion adressé à mon candidat sur un usage partagé par toutes les formations politiques interpelle la classe politique dans son ensemble. Il serait injuste pour l’homme et déloyal pour la vie publique de l’opposer à notre seul candidat.
J’observe d’ailleurs qu’aucun élu de gauche ne porte l’offensive. Seuls les médias le font avec le dynamisme qui sied à ceux qui cherchent d’abord l’audimat en s’attribuant sans légitimité particulière le bénéfice de la morale. Ne nous y trompons pas François Fillon écarté, d’autres seront victimes de ce jeu de chamboule-tout.
L’un parce qu’il aura gagné en 2 ans le double de ce qui est reproché à François Fillon d’avoir – c’était sa liberté – utilisé en 30 ans.  L’autre parce que le foyer pour faire bouillir la marmite dispose d’un revenu d’appoint 5 ou 6 fois supérieur au salaire d’un Député.

Alors que nous approchons des 60 ans de la Vème République, il me paraît surtout indispensable de se prononcer sur ce que doit être le Parlement dans l’avenir. La présidentialisation croissante de la vie politique, voulue par le rôle de l’international dont le Président a la charge, la pression de l’opinion impatiente, renforcée par le quinquennat et le calendrier qui font se succéder désormais et depuis 2002 présidentielles et législatives exigent un examen critique de cette évolution. La Vème était à l’origine parlementaire. Elle ne l’est plus de fait. Une République très Présidentielle exigerait des contre-poids. Les États Unis nous en donnent l’exemple : un congrès puissant, un régime fédéral, une justice forte.
Voilà qui mérite d’être réfléchi et engagé à l’occasion de ce qui n’est qu’un accident de parcours et non un sortie de route pour le candidat qui porte l’espérance du changement et surtout du redressement pour la France.

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