13 mai, 2025

Transition…

L’UMP ne doit pas être la première et la seule victime du succès de la première consultation démocratique organisée en son sein. C’est en effet la volonté même des adhérents de placer à des niveaux parfaitement comparable Jean François Copé et François Fillon qui explique l’étroitesse des résultats. Dès lors tous les aspects de procédure et d’organisation revêtent une acuité extraordinaire qui, en d’autres circonstances, n’auraient pas soulevé l’attention.

Lundi, dans la nuit, l’acceptation la décision de la COCOE marquait une volonté de tous de revenir à une paix interne. Et de ne pas se jeter des griefs réciproques inutiles et blessants.

Pour autant, la découverte aujourd’hui même d’une erreur matérielle  reconnue par le président de la COCOE liée à la stricte comptabilité des résultats acceptés ne peut pas être écartée à cet instant.

Lundi 19 François Fillon a eu l’élégance de reconnaître un résultat qui lui était légèrement défavorable. A cet instant,  il serait élégant que Jean François Copé tienne aussi compte d’un résultat qui lui serait légèrement défavorable à son tour, en raison d’une erreur matérielle parfaitement identifié et qui n’est désobligeante pour personne, si ce n’est pour l’organisation même du scrutin et de son dépouillement.

L’un et l’autre pourraient alors confier une gestion provisoire de l’institution et ce à fin de rassurer les deux moitiés de l’UMP sur la coexistence pacifique de leur deux principaux courants.

Enfin cette période pourrait être courte puisqu’à l’annonce des résultats de la COCOE aucun des candidats n’a cru nécessaire de remettre en cause la validité des votes dans les bureaux. Seule une erreur matérielle de la part de la COCOE est en cause à cet instant.

Sans cette sagesse des blessures profondes pourraient affaiblir notre formation. Une transition s’impose donc et je souhaite quelle soit acceptée par les deux candidats.

 

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Des voitures électriques pour la Poste de Bar-le-Duc

Le Groupe La Poste à dotée la ville de Bar le Duc de véhicules électriques performants et silencieux ! Belle réalisation, belle initiative!

Serge TEXIER, directeur du Courrier de Meuse Champagne Ardenne et Jean-PhilippeVAUTRIN, directeur de la plate-forme de préparation et de distribution du courrier de Bar-le-Duc, ont inauguré ce jour les 6 voitures électriques attribuées à la plate-forme de Bar-le-Duc pour la collecte et la distribution du courrier par les facteurs. Ces véhicules font partie des 10 000 véhicules électriques qui seront déployés d’ici 2015 sur l’ensemble du territoire français.

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Halte au feu !

Pour la première fois l’UMP découvre grandeur nature la démocratie. Il n’est pas anormal que des difficultés surgissent pour certaines non prévues.

François Fillon a souffert de son statut de vainqueur annoncé, je le regrette profondément même si, consolation, dans ma chère Lorraine, il est largement en tête. Jean-François Copé a surfé sur les exaspérations que suscite, sur nos électeurs, le Gouvernement et a mobilisé les inquiétudes les plus extrêmes des territoires les plus exposés.

François Fillon a eu raison de rappeler que seule la Commission de Contrôle peut proclamer les résultats. Détenir l’appareil a constitué un atout dont il faudra bien mesurer l’impact.

Malgré tout cela soyons fiers de la mobilisation de nos adhérents et demandons à nos deux dirigeants le sang froid qu’exige l’ambition de servir un jour, à des responsabilités plus grandes, le pays.

J’attends avec confiance que notre formation surmonte la crise et que la Commission prononce des résultats incontestables.

 

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18 Novembre, jour de vote pour les adhérents de l’UMP !

Le Congrès du 18 novembre constitue un grand moment pour l’expression de la démocratie au sein de la famille politique UMP. Les adhérents sont appelés à se prononcer sur trois scrutins.

1. Vote pour la nouvelle équipe dirigeante.

– la liste de Jean-François COPÉ (président), avec Luc CHATEL (vice-président délégué) et Michèle TABAROT (secrétaire générale) ;

– la liste de François FILLON (président), avec Laurent WAUQUIEZ (vice-président délégué) et Valérie PECRESSE (secrétaire générale).

2. Vote pour les Mouvements.

Pour la première fois de son histoire, l’UMP va permettre la constitution de mouvements en son sein.

–  « France moderne et humaniste »

– « La Boîte à idées, la motion anti divisions !

– « La Droite populaire »

– « La Droite Forte – Génération France Forte 2017 »

– « La Droite sociale avec Laurent WAUQUIEZ : défense des classes moyennes – lutte contre
l’assistanat »

– « Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la France

3. Vote sur la Charte des valeurs.

Le Bureau politique a considéré que, dix ans après sa création, l’UMP devait renouveler son attachement à la Charte des valeurs. C’est donc un texte, mis à jour au cours de l’été par un groupe de travail issu du Bureau politique, qui est soumis à l’approbation des adhérents.

Il s’agit d’un vote à l’urne dans les fédérations. Ainsi, en Meuse, deux permanences ont été mises à la disposition des adhérents. Celle du Sénateur Gérard LONGUET et celle de Verdun.

Les bureaux de vote sont ouverts le 18 novembre 2012 de 9h à 18h.

Les premiers votants à Bar le Duc se sont présentés à 9h00 tapante, heure d’ouverture du bureau de vote. Gérard LONGUET, accompagné de son épouse, a également voté dans sa permanence transformée pour l’occasion en bureau de vote. Il déclare aux électeurs présents « Je vote François Fillon. Quelque soit le résultat je soutiendrai fidèlement le Président choisi, élu par notre formation politique. »

Voir la vidéo : Un vote pour l’UMP !

 

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Du rapport Gallois…

Tout est bon dans le rapport Gallois, il n’y a rien à jeter. Mais, malheureusement, tout ce qui est bon pour la France n’est cependant pas dans le rapport Gallois. Pour moi, il manque deux constats qui auraient d’une façon décisive donné un crédit total à son diagnostic d’ouverture sur la perte de la compétitivité française. Ces deux constats sont l’insuffisante durée de la vie active totale en France dont la durée hebdomadaire n’est qu’un aspect, et le niveau trop élevé des dépenses publiques de toute nature, état, collectivités locales, protection sociale.

Tout le reste est parfait, courageux, pertinent. Mais ces deux absences affaiblissent l’ensemble. Louis Gallois le sait d’ailleurs. Sur la durée du travail, en esquissant un nouveau pacte social, il montre qu’il veut changer les règles : il défend l’enseignement par alternance, il milite pour la cogestion, c’est-à-dire le partage de la culture économique de réalité. Mais il n’en dit pas plus, et sans doute ne pouvait-il pas le dire à cet instant.

Mais en co-gérant, salariés et patrons seront bien obligé de se confronter en même temps aux mêmes évidences. La manœuvre est donc bonne mais elle est trop lente, pas à la hauteur du besoin de choc qu’il évoquait lui-même.

Pour ma part, j’attends de l’UMP, demain, qu’elle adopte tout le rapport Gallois et qu’elle le précise dans le domaine du pacte social. Ce pacte a pour intérêt de construire les conditions du succès à partir d’évaluations communes au patronat et aux syndicats. Entente qui risque de ringardiser, je le souhaite, les positions politiques uniquement idéologiques.

C’est dans les entreprises et précisément à l’occasion des choix stratégiques de leur développement que patrons et salariés accepteront l’évidence : nous devons nous donner les mêmes chances que  nos concurrents européens.

Le second constat concerne la maîtrise de la dépense publique qui est au cœur de la compétitivité. A quoi servirait la modération salariale – implicitement acceptée par Gallois – si les marges dégagées ne servaient ni à l’investissement, ni au développement commercial à l’export, parce que l’entreprise devrait payer de nouvelles charges ou de nouveaux impôts.

La dépense publique trop élevée est deux fois meurtrière : elle pénalise ceux qui travaillent et qui investissent car ce sont eux qui payent ; elle permet à des minorités coûteuses d’échapper au principe de réalité économique en s’abonnant à toutes les formes – innombrables – de subventions, toujours bienvenues de tous et toujours rapidement insuffisantes pour tous.

De plus, l’économie fonctionne selon la règle des vases communicants, il n’y a pas de secteurs exposés et de secteurs protégés de l’international ; tous communiquent entre eux et tous souffrent de l’excessive dépense publique.

Parmi les formes de dépenses publiques, il en est une très perverse que le rapport Gallois évoque avec raison, ce qui est une nouveauté bien utile : ce sont les dépenses imposées à nos compatriotes par les tenants de toutes les lubies et de toutes les phobies : lubie d’une énergie renouvelable systématisée sans considération de prix. Phobie du refus d’exploiter les richesses du sous-sol qui prive notre pays de dizaine de milliards d’euros de croissance. Le déficit énergétique doit être combattu et par l’économie d’énergie et par les énergies nouvelles. Ce ne sont que deux exemples, mais lubies et phobies ne doivent pas entraver le bon sens économique et générer des dépenses inutiles.

Au pacte social que propose à juste titre Louis Gallois, ajoutons un pacte-vérité : le prêt à penser, le convenu, le correct, le conformisme, ruinent ce pays parce qu’ils découragent les initiatives. Le pacte-vérité doit nous rappeler qu’en interdisant la création de richesses nouvelles l’autorité crée du déficit. La dépense publique c’est aussi ce que les pouvoirs publics interdisent pour créer des richesses nouvelles. Il en est ainsi, par exemple, de l’inflation des normes qui prétendent créer la perfection et qui en réalité introduisent la rareté.

Ce pacte-vérité, l’UMP doit le faire sien.

En ce début de XXIème siècle, on constate le retour de la Chine, qui était déjà, au début du XIX siècle, la première puissance économique mondiale ; mais elle a manqué la révolution industrielle, du XIXème siècle par conservatisme. Le néo-obscurantisme Français pourrait être aussi meurtrier. Louis Gallois l’évoque. Disons-le clairement la France aime le progrès, en accepte les risques et les désordres inévitables plutôt que l’illusion de tout maîtriser et en réalité de tout figer.

Remercions Hollande d’avoir commandé ce rapport. Remercions Ayrault en le galvaudant de nous le laisser en héritage comme le début d’un réalisme de gauche dont, de toute façon, la France ne pourra que se réjouir et qui facilitera notre alternance.

 

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Le 19 mars devient la journée du souvenir de la guerre d’Algérie…..

9 Novembre 2012

Compte rendu d’intervention en séance

J’ai voté contre cet article tout en mesurant, monsieur le rapporteur, que le débat sur la fin de la présence militaire française en Algérie, cinquante ans après, mérite du tact, de l’attention, de la compréhension et une réflexion approfondie. Cette proposition de loi y contribue.

Tout le monde connaît ma position. J’ai été sifflé à Perpignan devant le cercle algérianiste qui rassemble nos compatriotes d’origine pied noir pour avoir évoqué la réconciliation entre la France du général de Gaulle et l’Allemagne d’Adenauer. Il faut croire que j’étais en avance sur mon temps. J’apprécie, monsieur le ministre, que vous ayez rappelé le refus d’une repentance généralisée -seule la droite vous a applaudi.

Je comprends qu’hommage doit être rendu aux appelés du contingent, qui ont vécu le 19 mars comme la fin de l’inquiétude qu’ils nourrissaient pour leur avenir, tant la République avait du mal à régler le conflit. Rassembler dans un même texte Algérie, Tunisie et Maroc ne me semble, soit dit en passant, guère pertinent. Mais nous vous demandons de ne pas faire de cette date un évènement pour le pays tout entier.

Ancien ministre de la défense, je sais que le 19 mars fut, pour les militaires, un déchirement entre respect de la discipline et respect de la parole donnée, au point que certains y ont sacrifié leur carrière. Si Pierre Messmer, ce formidable combattant de la liberté, eut un regret, ce fut celui d’avoir donné l’ordre d’abandonner ceux qui avaient accompagné l’armée française. En vérité, personne ne croyait alors que ce départ serait irréversible…

Notre pays est riche de sa diversité, de ses anciens combattants d’Afrique du nord, de ses pieds noirs qui ont réussi en métropole, riche du regard de nos compatriotes sur la formidable oeuvre accomplie par les uns et par les autres sur la terre d’Afrique, à commercer par la libération du 15 août 1944. Les Français d’origine algérienne aujourd’hui présents sur notre sol, aux côtés des pieds noirs, des anciens combattants sont nos frères, mais ils ont une autre histoire.

 

 

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Si la France se sait au pied du mur, rêvons qu’elle s’attaque avec courage à ses vraies faiblesses…

Les Socialistes reconnaissent enfin que les trop modestes performances de l’économie française proviennent d’un manque de compétitivité de nos entreprises. Abandonné heureusement, le procès en incompétence adressé à leurs dirigeants par les Ministres nouveaux de Mai 2012 ! Abandonné tout autant le procès en rapacité des actionnaires qui avaient « sucé le sang » des dites entreprises !

Personne ne se plaindra de ce réalisme récent mais tout à fait insuffisant, parce que timide et borgne. Timide, car si le Gouvernement engage enfin un basculement du coût du travail sur le consommateur, il n’ose pas le dire et il le fait bien timidement. Borgne, parce qu’il oublie l’autre aspect de l’échec français, la durée du travail.

Il n’ose pas le dire, car ce ne seront pas les charges directement qui seront allégées, mais un crédit d’impôt versé en fonction de la masse salariale inférieur à 2 fois le SMIC. C’est exactement comme si l’on disait au client d’un produit, le prix ne baisse pas, mais on vous écrira pour vous rembourser une fraction du prix. Ni clair, ni rassurant.

Et qui le paye donc, cet allègement ? Le consommateur un peu, 6 milliards de hausse de TVA sur les 20 prévus. C’est un vrai changement, mais pour moins d’un tiers. L’économie globale payera sa part par un nouvel impôt écologique, dont on ne sait pas qui le supportera pour 3 milliards ; enfin des économies de dépenses publiques pour 10 milliards, à ce jour non identifiées. Il est à craindre qu’elles soient virtuelles. Voilà pour 20 milliards, dont 6 seulement sont identifiés à ce jour.

Ce réalisme nouveau est insuffisant parce qu’il ne s’attaque pas au problème majeur français, hérité des lois Aubry, la durée du travail. Le total des allègements décidés représenterait 6 % du coût des salaires concernés (inférieur à 2 SMIC). Les 35 heures, elles, ont rehaussé sans contre partie, le coût du travail de 11% pour tous les salaires. C’est en gros 3 à 4 fois les allègements annoncés. Et l’Etat continuera de payer les quelques 20 milliards que lui coûtent directement ou indirectement les 35 heures. On est donc loin du compte.

Mais ne dédaignons pas ce tournant : si le Gouvernement découvre les réalités, il progressera en chemin sur la voie du bon sens et nous l’y aiderons. Pour l’instant, il n’a pas réparé totalement ce qu’il a détruit depuis 6 mois. Surtout, il n’efface pas les lois de 1997/98, que nous avions, il est vrai, contournées sans les remettre en cause.

Mais enfin, si la France se sait au pied du mur, rêvons qu’elle s’attaque avec courage à ses vraies faiblesses.

 

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Mariage pour tous

Le débat d’importance sur le « Mariage pour tous » est d’abord le refus du prêt à penser. Il s’agit d’un abus de langage, un abus de mots. Le mariage est effectivement réservé à ceux qui sont en droit de se marier, le mariage n’est donc pas universel. Nous souhaitons un débat de qualité à la hauteur d’un enjeu de société qui associe les préoccupations de natures si différentes. Sénateur Meusien, je m’efforcerai de donner la parole aux uns et aux autres pour éclairer la décision que je serai amené à prendre en tant que parlementaire.

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Obama … 4 ans de plus

A l’heure où le taux de participation et le nombre de voix ne sont pas encore définitivement connus dans la totalité des Etats des Etats Unis d’Amérique, on ne peut que saluer la réélection de Barack Obama.Pendant la campagne qui a précédé cette élection, Obama a su restaurer la confiance des Etats-Unis, sauver l’industrie automobile notamment avec General Motors, mettre un terme au règne de Ben Laden, imposer une protection sociale pour tous (ce que le Général de Gaulle a, dès 1945, instauré en France). Mitt Romney, candidat à la personnalité très singulière comme seule l’Amérique peut en produire, s’est quant à lui, montré utilement courageux permettant un débat économique de qualité. Les deux hommes se disent prêts à travailler ensemble pour l’avenir des Etats Unis. Il n’y aura pas de guerre civile mais une coopération. Nous pouvons nous en féliciter ; charge à Obama, pendant les quatre années à venir, d’en faire la preuve.

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Du cumul des mandats….

L’idée d’interdire tout cumul des mandats électoraux appartient à cette longue série de mesures irréfléchies adoptées pour sacrifier à la mode et à l’opinion et qui n’ont cessé de dégrader la qualité de l’action politique depuis l’élection du Président de la République au Suffrage Universel en 1962, en dégradant le statut de l’élu.

Longtemps le problème Français a été celui de l’instabilité politique qui paralysait les grandes décisions. Honni, le régime parlementaire de la IVème a cependant reconstruit la France d’après 1945, en restant fidèle aux alliés dans la « Guerre Froide », engagé la décolonisation et surtout, entrepris le projet européen.

La force de la Vème est d’avoir su trancher, dans la douleur, la question Algérienne et d’avoir poursuivi, et la modernisation de la France, et son affirmation internationale. Mais je constate que depuis 20 ans, c’est-à-dire depuis le referendum sur le Traité de Maastricht, aucun Président n’a su vraiment préparer la France aux conséquences inévitables et prévisibles d’une monnaie européenne commune. Dans un monde globalisé cette monnaie commune impliquant des mesures impopulaires qui vous font battre, que vous les annonciez ou que vous les engagiez effectivement, fusse à dose modérée. Trop longtemps si l’on excepte les temps forts du dernier quinquennat, elles seront reportées.

Naviguant au gré des sondages, les pouvoirs en place ou leurs oppositions résistent opiniâtrement à la tentation du courage. Cette acceptation tranquille de la facilité qui se traduit par des déficits de toute nature et de l’endettement croissant tient aussi au statut de l’élu.

Entre le mode de scrutin et la précarité de la carrière, il lui est difficile d’être courageux et il lui est presque impossible d’être publiquement intelligent. L’intelligence politique n’est plus suivie car les analyses et les propositions n’ont d’importance pour l’opinion et pour les médias que si elles sont portées par le Président ou les quelques présidentiables. Bien d’autres élus peuvent être et sont intelligents mais comme ils ne sont pas au cœur du pouvoir, leurs analyses sont « pour mémoire ». Pour un « Ni-Ni » Mitterandien ou une philosophie Corrézienne de l’Inaction, que pèse les alarmes de Rocard ou  de Mendès, de Barre ou de Balladur ? Rien, parce qu’ils n’ont pas vraiment exercé le pouvoir. Seul l’avis Présidentiel compte. Les Parlementaires, si nombreux pourtant – près de 1000 – ne passionnent pas l’opinion,  ils sont trop suivistes.

Ils n’exercent pas leur pouvoir, et de plus ils s’infligent double autocensure : Etre trop convaincu éloigne des responsabilités et mobilise contre vous les minorités actives si nécessaires au succès de tous les seconds tours. Prenons l’exemple de la TVA sociale, évoquée à 10 jours du 1er tour des législatives de 2007 par Jean Louis Borloo. Elle a coûtait sans doute à la droite 30 à 40 sièges de députés, alors que son évidente nécessité est reconnu aujourd’hui, y compris par Monsieur Gallois.

Au moins le cumul des mandats permet de résister aux modes et humeurs de l’opinion. Battu en 1997 dans ma circonscription de Bar Le Duc – Commercy, je retrouvais un an après une majorité aux Régionales. Une humeur de l’opinion aux législatives était ainsi surmontée, grâce au soutien de la Région.

En l’absence de cumul, Mitterrand aurait disparu en 1958. Et c’est parce qu’il n’exerçait aucun mandat local significatif que Jospin, battu en 1993, demanda a son employeur, Alain Juppé, Ministre des Affaires Etrangères un poste d’Ambassadeur….. qui l’aurait privé de Matignon en 1997 s’il l’avait obtenu !

Car au-delà de l’apprentissage permanent qu’apporte le mandat local au parlementaire national, nous suivons des parcours qui exigent compétence et indépendance, parfaitement incompatible avec la précarité des mandats uniques.

On me dira mais c’est le cas partout ailleurs, en Allemagne d’abord. Mais dans la plus part des démocraties européennes le scrutin parlementaire est proportionnel. La proportionnelle met les parlementaires fortement impliqués dans la vie nationale à l’abri d’un ballotage incertain lors des seconds tours.

Quant à l’Angleterre, majoritaire à un tour certes, elle place aussi ses parlementaires à l’abri des chantages des minorités turbulentes du second tour et pour cause il n’y en a pas. Mais ce système est violent pour les élus, qui en revanche peuvent s’appuyer sur des partis structurés, aux vies internes démocratiques. Le parlementaire britannique est précaire, mais au moins, il exerce le pouvoir et n’est pas censuré par la discipline « Présidentielle » ou la dictature des opinions fluctuantes des seconds tours.

Le candidat britannique doit d’abord et avant tout mobiliser son camp, tour unique oblige, alors que le député Français devra mobiliser son camp certes, mais sans fédérer contre lui toutes autres opinions, de peur de perdre inéluctablement le second tour, ce qui, reconnaissons le, est souvent le cas des candidats UMP.

Le cumul des mandats en France, fortement limité désormais est un facteur de stabilité, sans laquelle des candidats de talents hésiteraient plus encore qu’ils ne le font aujourd’hui, à épouser la carrière politique.

Que les électeurs, librement aux élections locales, choisissent un « temps plein » ou un « temps partagé », c’est leur choix. Des grandes villes peuvent vouloir des maires à temps plein, ou tout du moins des maires peu actifs à Paris, mais disposant cependant des entrées nécessaires auprès des administrations centrales.

Des territoires moins avantagés acceptent le partage du temps avec Paris, considérant que le patron de l’exécutif local peut relayer son action sur le terrain par ses Vice-présidents ou ses Adjoints, mais fera rejaillir par son entregent Parisien et National des bienfaits pour sa terre d’élection.

En un mot, laissons électeurs et élus choisirent au mieux dans la diversité des situations ce qui leur convient. En refusant cette liberté, en maintenant la précarité de l’élu, le Parlement sera composé demain d’apparatchiks heureux de leur statut – en vérité modeste –  de parlementaire, mais sans liberté vis-à-vis des appareils nationaux et sans relais pour agir sur le terrain, avec et pour leur électeurs. Sans fiefs et sans carrières libres, ils seront des employés des Partis et non des élus du peuple.

La République ne gagnera certainement pas en courage, entre un exécutif paralysé par la crainte de l’opinion et des parlementaires sans autre légitimité que d’avoir été investi par les appareils nationaux dont ils seraient en fait de simples employés. Le courage des uns mérite sinon la sécurité de l’emploi, du moins le soutien du travail local. Ce qui implique le maintien du cumul raisonnable.

 

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