5 octobre, 2024

Lettre ouverte à Madame Ségolène Royal

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Pour son développement en général, pour améliorer la vie en milieu urbain, pour tirer partie et profit de sa position géographique en Europe, la France a besoin, au-delà de l’entretien de l’existant, de réaliser de nouvelles infrastructures de transports de toutes natures.

Il est réaliste de considérer que l’Etat et les collectivités locales ont des moyens très limités.

Il est juste que les utilisateurs et les bénéficiaires des équipements de transports contribuent à leur financement.

L’Eco-taxe Poids Lourds est donc nécessaire. Mais toutes les Régions de France n’ont pas les mêmes intérêts. L’Ile de France  a le plus de trafic routier et le moins de péages, elle a besoin de l’Eco-taxe. Les grands corridors européens nord-sud saturent de PL étrangers les routes et autoroutes de notre « Lotharingie » sans véritables contributions. Ces territoires ont besoin de l’Eco-taxe. Il est vrai, au contraire, qu’à l’extrême ouest la route est indispensable aux Bretons et n’est utilisée que par eux et pour eux principalement. Elle ne pèserait que sur eux, ils y sont donc opposés.

L’Eco-taxe doit donc être négociée dans sont coût et son retour en terme d’équipement avec les Régions. Celles qui en acceptent le principe et des modalités normales doivent être aidées pour le financement de toutes leurs infrastructures. Celles qui la refusent doivent en accepter les conséquences. Et des modalités intermédiaires doivent être établies.

Mais il y a deux certitudes qui en entraînent une troisième : le besoin d’infrastructures de transport de toutes natures existe, l’argent public est rare, donc l’Eco-taxe est indispensable.

Après, que ceux qui acceptent les efforts les plus importants en bénéficient en priorité. Chacun y viendra alors à sa façon et selon ses intérêts régionaux. Ce serait d’ailleurs l’occasion d’amener les Régions de France, par ce premier thème, à se regrouper pour des espaces ou des itinéraires aux tarifs négociés avec Paris. La technique le permet, le bon sens y pousse.

Dialogue, décentralisation, diversité pour mettre fin à un blocage périlleux qui prive nos territoires et notre pays de chances de réussites.

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