25 avril, 2024

A ne pas défendre les intérêts locaux dans ses choix politiques nationaux, on en paye le prix.

Sodetal. Crédit Photo France 3 Lorraine
Sodetal. Crédit Photo France 3 Lorraine

Dans la Vallée de l’Ornain trois entreprises importantes, il en reste heureusement, sont directement menacées par des décisions strictement politiques de la majorité Parti-Socialiste-Verts qui vont frapper lourdement les emplois existants :

Essilor d’abord frappé dès maintenant par le plafond du remboursement des verres, particulièrement sensible pour l’inventeur du Varilux, plus utiles mais plus chers que ses concurrents. De plus, demain les opticiens vont être concurrencés par internet ou par les grandes surfaces, alors qu’ils sont déjà très nombreux : l’importation sera le seul bénéficiaire, au détriment des emplois en France pour un gain qui profitera aux quelques importateurs.

Certes le gouvernement et le législateur peuvent faire évoluer les règles du jeu. Mais qui défend les emplois et qui se soucie d’évoluer en douceur sans faire le jeu des entreprises asiatiques ? Pas le gouvernement dans ce premier cas.

Evobus ensuite : dans la compétition politique parisienne, la mort du diesel est exigée par le Parti-Socialiste et par les Verts qui taxent leur adversaire de candidat-diesel.

Pourtant, il n’y a pas à ce jour de véritable alternative au diesel. Mais cette demande brutale menace les débouchés de notre usine de Ligny en Barrois, dont les marchés pourtant conclus et signés pourraient-être remis en cause.

Quant à Sodetal, si les problèmes rencontrés sont plus complexes, elle est aussi victime de décisions politiques cette fois-ci d’hier et d’aujourd’hui. Qu’on en juge : sur la foi de l’avenir des énergies renouvelables, dont le photovoltaïque, l’usine devient un fournisseur important de l’outil qui travaille le silicium, le fil à scier.

Patatras le volontarisme écologique européen, Français et Allemand, se casse le nez sur la réalité des prix et le coût élevé des subventions exigées par le photovoltaïque. Du jour au lendemain cette industrie s’effondre, les fabricants de panneaux disparaissent et Sodetal perd ses débouchés.

Une double conclusion : les bons sentiments ne font pas les bonnes politiques industrielles. Quand un élu décide de forcer les réalités techniques et économiques pour satisfaire sa propre préférence, il remet en cause des milliers d’emplois sans jamais en assumer la responsabilité. C’est déjà une leçon de la sortie Allemande du nucléaire avec par exemple des  éoliennes marines ruineuses.

De plus, tout prouve que les entreprises doivent faire confiance aux clients qui peuvent payer sans subvention de l’état, et dont les achats ne sont pas menacés par les lubies politiques du moment.

La France est en train de perdre son industrie pour des raisons idéologiques dont le bon sens est absent. Il est vrai que les idéologues, eux, n’ont jamais payé un salaire, ni investi pour un emploi. Il se payent de mots et cela leur suffit.

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