5 décembre, 2024

Débat visant à dresser un bilan de la politique éducative française

J’ai pu conclure, hier soir au Sénat, devant Jean-Michel BLANQUER, le Débat visant à dresser un bilan de la politique éducative française.

J’ai réaffirmé que l’école est le pilier de notre République. Elle qui permet de consolider notre société, de partager des valeurs et de construire l’avenir.

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Réaction de Monsieur Gérard LONGUET concernant le déplacement de colonnes de blindés russes en direction de Donetsk

La reconnaissance, par la Russie de Poutine, des deux Républiques russophones de Donetsk et de Lougansk est à la fois l’aboutissement d’un manque d’engagement de l’Europe et de l’OTAN dans ses responsabilités immédiates, la Paix en Europe et la protection des frontières reconnues par l’ordre international, et le début d’une escalade où il ne peut y avoir de gagnant en Europe, et sûrement pas la Russie.

A ne pas avoir, chaque jour que Dieu fait, milité pour que les accords de Minsk II soient mis en œuvre, les signataires ont pêché par imprudence et par inconscience. L’Ukraine qui n’a accepté aucune forme de droits des minorités russophones, l’Allemagne qui a besoin du gaz russe et qui dispose à ce titre d’une source de pression réelle, la France qui glisse sur l’OTAN mais qui ne sait ni l’orienter ni organiser son évolution en Europe. La Russie enfin, qui ne concède ni sur la forme comme en Crimée, ni sur le fond au regard des minorités russophones d’Ukraine, s’isole et s’exclue d’un ordre mondial auquel elle devrait – au moins par sa géographie – participer.

Les menaces devant nous sont lourdes, parce que les deux républiques dissidentes seront désormais « contrôlées » par un Etat que l’on espère responsable, la Russie. Mais pour quelles frontières ? Les pays de l’Est aux minorités russophones membres de l’OTAN et l’Union Européenne s’inquiètent désormais de leur sécurité. Et ailleurs dans le monde, tous les partisans des solutions de force se tournent désormais vers un grand pays qui fait figure de seul gendarme effectif et ce, pour n’importe quel projet, de Damas à Bangui et sans doute Bamako.

Nous en sommes là et rien ne nous indique que cet activisme s’arrêtera.

Le Président français a hier condamné l’OTAN, soit. Aujourd’hui, on lui a menti lors de ses échanges au Kremlin. Quels sont pour lui les rendez-vous de la France ? Il doit parler, parler officiellement, et en l’espèce comme il s’y était engagé en 2017, parler au Congrès et écouter les réponses. Car c’est la France entière qui aura à supporter les conséquences d’une erreur d’appréciation ou d’un manque de suivi dans l’exécution.

Gérard LONGUET, le 22/02/2022

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Tribune Libre dans l’Opinion : « Le nucléaire est la seule énergie pilotable décarbonée; il faut la soutenir »

« La France doit rouvrir le dossier du prix de l’électron. A ne pas le faire, il manquerait l’opportunité que lui donne la Présidence française de l’Union européenne », estime l’ancien ministre de la Défense Gérard LONGUET.

Depuis près de vingt-cinq ans, il n’existe plus à proprement parler de ministre de l’Industrie, indépendant de Bercy ; les structures administratives, qui en sont plus ou moins les héritières, sont dispersées. Par exemple, l’énergie relève de l’Environnement, ministère très militant tout comme l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), sa filiale. Nous en payons le prix aujourd’hui avec les incertitudes depuis dix ans sur le nucléaire. En fait, l’affaire est ancienne.

Trois erreurs manifestes depuis vingt ans se sont ajoutées les unes aux autres et en compromettent l’avenir aujourd’hui. Première erreur : l’acceptation à Barcelone d’un accord européen, le 18 mars 2002, organisant « le libre choix du fournisseur par tous les consommateurs européens ». La formule est vague mais le processus d’encerclement du nucléaire est enclenché, Lionel Jospin est alors Premier Ministre.

Deuxième erreur : l’ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), voté en 2010, qui est la réponse tactique à un oukase de la Commission européenne, pour que la France se conforme aux directives du « Paquet énergie » décidées de 1996 à 2009. La loi NOME du 7 décembre 2010 décide donc que 100 TWh seront produits par EDF, mais vendus aux distributeurs indépendants à un prix fixé par l’Etat. Ces distributeurs n’ont aucune obligation d’achat, ni d’ailleurs aucune obligation d’investir dans des outils de production. Ce sont des négociants, plus ou moins avisés, pour l’essentiel. C’est un compromis, ce n’est pas une solution.

Troisième erreur : durant les deux derniers quinquennats, de 2012 à ce jour, l’investissement nucléaire d’EDF n’est pas encouragé. La production nucléaire est annoncée comme devant diminuer avant de s’éteindre. Le « grand carénage » du parc nucléaire est, de fait, repoussé et la disponibilité des centrales affaiblie. Le secteur n’est pas soutenu par des commandes régulières, garantes de l’aptitude des entreprises et de leurs techniciens.

Opportunité. Pourtant, en décembre 2020, le président Macron affirmait enfin que le nucléaire était indispensable. Je me prends alors à espérer ; les perspectives irréalistes retenues par la PPE [1] semblent abandonnées. C’est à cet instant qu’il fallait lancer une réforme du financement de l’outil énergétique français.

Une réforme fondée sur trois constats simples. Un : le nucléaire est la seule énergie pilotable décarbonée ; il faut la soutenir pour être au rendez-vous de 2050. Deux : le coût de l’électricité nucléaire, comme d’ailleurs celui de l’éolien ou du photovoltaïque, est d’abord une dépense d’investissement, de CAPEX. Contrairement au gaz qui, lui, coûte en investissement mais plus encore en fonctionnement.

Le thermique repose sur un combustible qui pour l’essentiel nous échappe en quantité et en prix. Le lien artificiel établi avec le nucléaire est absurde.

Trois : le tarif de l’électricité payé par le client doit donc dépendre principalement de la puissance installée chez le client et non pas des seuls kWh consommés par ce dernier. Le coût marginal de la plus mauvaise centrale allemande – système européen actuel – est, pour le nucléaire comme pour l’éolien et le photovoltaïque, une ineptie. L’électron produit sans molécule ne peut pas être dans la même logique de prix que celui issu du gaz fossile. Le nucléaire assure une sécurité d’approvisionnement selon les besoins exprimés par le client et sur un prix prévisible, puisqu’il dépend à 80% au moins du coût de l’investissement. Le thermique repose sur un combustible qui pour l’essentiel nous échappe en quantité et en prix. Le lien artificiel établi avec le nucléaire est absurde. De plus, le fossile sera désormais cher parce que les producteurs ont intérêt à valoriser maintenant un produit qui n’a plus d’avenir « quantitatif » et surtout parce qu’ils devront supporter un prix de la Taxe Carbone de plus en plus élevé.

Le nucléaire n’obéit pas à la même logique. Il n’a pas à dépendre du bon vouloir de pays aux motivations imprévisibles. La présidence française doit rouvrir le dossier du prix de l’électron. A ne pas le faire, il manquerait l’opportunité que lui donne la Présidence française de l’Union européenne. Est-ce encore possible en cinq mois ?

Ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet est sénateur LR de la Meuse. – 27 janvier 2022 – L’Opinion

[1] Programmation Pluriannuelle de l’Energie et TEPCV du 17/08/2015.

Pour retrouver l’intégralité de ma Tribune libre sur le site de l’Opinion, cliquez ici.

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Lettre ouverte au Président de la République : « Considérer le nucléaire comme une énergie seulement transitoire serait contre-productif »

Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, une vingtaine de personnalités dont Bernard Accoyer, Jean-Pierre Chevènement, les prix Nobel Claude Cohen-Tannoudji et Jean-Louis Lehn, ainsi que Louis Gallois, Gérard Longuet ou Hubert Védrine, s’inquiètent des conséquences, en l’état, de la taxonomie verte européenne sur l’avenir et le financement de la filière nucléaire.

Retrouvez l’article complet de l’Opinion en cliquant ici.

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Mon rapport sur l’Enseignement Scolaire

Ce rapport dont je suis l’auteur, en tant que Rapporteur spécial au Sénat de la Mission « Enseignement Scolaire », traite de l’aspect budgétaire de notre système scolaire mais également du statut des professeurs qui rejaillit inévitablement sur le résultat des élèves.

Retrouver la synthèse en cliquant ici ou l’intégralité du rapport en cliquant ici.

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Réaction de Gérard LONGUET concernant le rejet de la première partie du Projet de Loi de Finances par le Sénat

Au moment où la presse nationale reprend les questions et les remarques que je présente dans mon rapport spécial sur l’enseignement scolaire (et notamment concernant le statut des professeurs qui rejaillit sur le résultat des élèves), il peut paraitre étonnant que la majorité Sénatoriale ait refusé de voter la première partie du budget. D’autant plus que j’avais fait adopter cette partie du budget, telle que présentée par le Ministre Jean-Michel Blanquer, lors de l’examen en commission des finances.

C’est à la demande du Rapporteur Général, le Sénateur de Moselle Jean-François Husson, et de Bruno Retailleau, Président de notre Groupe politique au Sénat, que la Droite, le Centre et, pour d’autres raisons, les Socialistes ont refusé la première partie du budget.

L’explication est simple : la plupart des 40 milliards de dépenses nouvelles annoncées par le Président Emmanuel Macron, manifestement en campagne, ne sont pas repris dans le texte du projet de budget et/ou ne sont pas expliqués par le Gouvernement.

Le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, n’a pas dû passer plus d’une demie heure en séance alors que le Parlement est le seule habilité à voter l’impôt. Le Gouvernement annonce des mesures avec la certitude que ses godillots de l’Assemblée les voteront sans débat, ce qui n’est naturellement pas le cas des Sénateurs toutes étiquettes politiques confondues.

Nous ne sommes pas élus pour nous taire. Que nous approuvions, que nous contestions ou que nous voulions modifier, le dialogue est le principe et là il n’est plus respecté.

© Sénat
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Débat sur l’action du Gouvernement en faveur de la souveraineté énergétique française

Un « Débat sur l’action du Gouvernement en faveur de la souveraineté énergétique française » a eu lieu le 16 novembre dernier au Sénat.

Dans ce cadre, je viens d’interroger Madame Emmanuelle WARGON, Ministre déléguée chargée du Logement, sur les ambitions du Gouvernement, à l’aube de la Présidence Française du Conseil de l’Union européenne (PFUE), en matière de réforme des capacités du marché Européen de l’énergie et de souveraineté énergétique de la France.

Retrouvez l’intégralité de notre échange dans la vidéo ci-dessous.

Débat sur l’action du Gouvernement en faveur de la souveraineté énergétique française – 16/11/2021 au Sénat
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Vers une transition énergétique réaliste…

Le 6ème Rapport d’évaluation du « GIEC » est en cours de préparation. Seul celui de Groupe de Travail 1, « base des Sciences Physiques », a été publié en Août 2021. Les deux autres sont attendus pour février et mars 2022.

L’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPESCT) a bénéficié, ce jeudi 23 septembre, d’une présentation commentée par la Vice-Présidente française du Groupe 1, Madame Valérie Masson-Delmotte, qui participe depuis plus de 20 ans à toutes les publications du GIEC.

Contrairement à l’impression généralement ressentie, depuis les comptes-rendus partiels diffusés cet été, le pessimisme absolu ne me paraît pas être de mise. Non pas que les objectifs décidés, par exemple à Paris en 2015, ou les affichages européens récents (neutralité Carbone en 2050) soient plausibles désormais à coup sûr. Non plus parce que les États tiendraient leurs engagements. Je suis plus confiant parce qu’émergent dans le monde industriel, des États-Unis comme en Chine, de l’Europe aux pays pétroliers, des acteurs qui ont une approche pratico-pratique et qui ne cèdent pas à la vision apocalyptique plus décourageante que motivante. Il y a quelques mois, ma lecture de Bill Gates m’avait ouvert les yeux sur ce que peut être une attitude réaliste : oui on peut réduire le CO² anthropique au meilleur coût et sans brutalité sociale inutile. Court, documenté et libéré des aprioris paralysants – comme le refus du nucléaire – son message rejette la décroissance qui condamnerait les uns à une misère perpétuelle tout en privant les plus avancés de toute espérance de maintien.

Le chiffrage d’une transition « idéologique » bâclée aboutit on le sait à une paupérisation des pays riches et une régression des pays pauvres. Ce chiffrage de la décroissance a réveillé les consciences.

Puisqu’il faut résorber ces 40 gigatonnes de CO², faisons-le au bon prix et n’appauvrissons pas le monde par une décroissance, au demeurant impossible. Il faut au contraire dégager des marges pour investir dans la décarbonation qui doit être la seule priorité à cet instant. Le seul signal clair c’est le prix mondial de la tonne de CO². Ce prix doit être dissuasif et accepté par tous les pays et, le cas échéant, sanctionné par des droits de douanes établis à l’encontre des pays qui ne joueraient par le jeu. 

Certes il faut du courage mais il faut surtout avoir le courage de ne poursuivre qu’une seule priorité, moins de carbone et de méthane au plus vite. Et c’est le prix qui choisira les bonnes pratiques, non des planifications systématiques de toutes nos organisations, encadrement impossible.

Car une dernière idée doit nous mobiliser : il n’y a pas ou peu d’inertie du climat. En revenant à une présence de CO² anthropique acceptable (on me dit que chaque 1000 gigatonnes de CO² en plus entraine un réchauffement de 0,45° alors nous en produisons à ce jour 40 gigatonnes chaque année). Non seulement nous cesserions de voir la température augmenter mais j’ai compris de plus – j’espère avoir bien tout compris – que le retour est possible vers des températures acceptables. L’impact climatique favorable d’un flux réduit ou neutre serait rapide et donc encourageant. Il ne s’agit pas d’un rocher de Sisyphe.

Il est donc possible d’espérer l’équilibre sans « tout faire sauter ». Fixons une priorité et une seule, la décarbonation. Retenons une arme et une seule, le prix mondial du CO². Imaginons une espérance et une seule, écarter la menace d’un climat supportable pour vivre libres.

Seuls la science et l’investissement peuvent nous libérer des utopies, des obsédés ou des démiurges, qui nous font perdre du temps même s’ils ont eu le mérite à un moment, d’attirer notre attention.

Gérard LONGUET, 1er Vice-Président de l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST)

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